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Lis tes ratures !!

Parce que jouer sur les mots quand on parle de bouquins, c'est méta.

Kenneth Grahame - The Wind in the Willows

Publié le 4 Septembre 2011 par Lyra Sullyvan in Romans écossais, Kenneth Grahame, Jeunesse, 1908, Classique

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Quel lieu idyllique que le Bois Sauvage ! La nature y est généreuse, l’air y est doux, surtout en ce jour printanier. Taupe et Rat, amis de fraîche date, en profitent pour canoter sur la rivière. Hélas, leur quiétude sera de courte durée, à cause d’un autre habitant des environs : le richissime, l’impétueux, le vaniteux, le colérique Crapaud, dont les lubies entraîneront nos amis dans une suite inoubliable de catastrophes. 

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Ca faisait un moment que je voulais lire ce bouquin. Enfant, je regardais Les animaux du bois de Quat'Sous, et ça ressemblait beaucoup au cadre de The Wind in the Willows, alors je voulais le lire.

Il semble se vérifier de plus en plus que je ne suis pas faite pour les classiques jeunesses britanniques. Des gros clichés de ce type de littérature je trouve.. Et bien trop condescendants à mon goût, personnages trop unilatéraux (quand ils ne passent pas d'un caractère à un autre diamétralement opposé). Les soumis, les imbus d'eux même, les tout puissants respectables qui savent tout et qui font la morale.. j'en sais rien, j'ai pas trouvé ça crédible du tout (pas dans le sens où on est ici confrontés à des animaux qui parlent).  La palme à Mole qui passe de petite taupe timide et terrifiée à taupe confiante, courageuse et audacieuse, et à Toad dont le caractère est plus que douteux, tellement changeant et extrême.

Badger m'a énervée (et pourtant j'aime bien les blaireaux en temps normal), il m'a rappelé Aslan (celui du livre, dans le film il est un peu plus blairable), il m'a rappelé cette personnification animale de Dieu comme un animal qu'on est supposé  aimer parce qu'il est tout doux, qu'il est gentil, qu'il sait ce qu'il faut faire. Et qui peut se permettre de juger les autres, de les punir, de montrer clairement ses préférences. Genre "oh regardez, c'est mon ami, mais je le laisse me dicter ma conduite et me punir quand je fais pas ce qu'il voudrait que je fasse".

"Now then, follow me! Mole first, 'cos I'm very pleased with him; Rat next; Toad last. And look here, Toady! Don't you chatter so much as usual, or you'll be sent back, as sure as fate!"

Sérieusement, même à l'époque où je croyais croire en Dieu je n'avais pas cette image là de "Lui", et même maintenant, je n'imagine pas que les gens le voient ainsi. Je sais que ça date d'y a un siècle mais je ne m'y fais pas. Donc je vais gentiment esquiver ce pan de la littérature, ça sera plus simple.

Y a même pas tellement de trame, on passe d'un évènement à un autre, et le semblant de but n'arrive que vers la fin. C'est vrai qu'il est agréable de s'imaginer près de ce Bois Sauvage, passant la journée à pique-niquer sur les rives de la rivière à bavarder avec ses amis et à se balader en canot sur la rivière. C'est bucolique et tout, mais c'est pas hyper palpitant dans un roman. La partie de l'escapade de Toad aurait pu être plus fun si on ne suivait pas ce personnage imbuvable et profiteur.

Le thème de l'amitié est supposé être centrale, et quelque part, oui, il l'est, mais ces amitiés me semblent peu crédible. Il y a toujours cette espèce de rapport de supériorité ou de mépris de l'un des personnages envers l'autre/les autres, comme si trainer en sa présence était lui/leur faire une faveur, ou faire une bonne action. Je sais pas. Encore une fois, peut-être une question d'époque. P'tet les rapports entre les gens à l'époque qui m'évoquent une certaine froideur, notamment à cause du langage, dans les rapports sociaux qui ne correspond pas à ma vision de l'amitié actuelle.

Après, ça se laisse lire, j'ai pas détesté (oui je sais, comme je souligne beaucoup le mauvais on dirait pas), mais je sais pas, je n'adhère pas au ton sur lequel l'histoire est raconté, du coup je m'ennuyais, j'avais hâte d'en finir. Ce ton me rappelle un peu celui de Narnia (qui avait d'autres défauts en plus) ou dans une moindre mesure, celui de Peter Pan, mais en bien plus marqué ici.

1908, 256p.
Editions : Egmont
Titre français : Le Vent dans les saules

Ils en parlent aussi : Folfaerie, ...

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Commenter cet article
N
<br /> Je suis clairement plus aussi pressée de le lire après ton avis ^^'<br /> <br /> Ça me fait penser aux écrits de Wilkie Collins qui, bien que très plébiscité, dégagent toujours une aura de misogynie dû à l'époque...<br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Après faut pas se baser que sur mon avis hein, mais moi perso ce style me dérange ^^<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Les classiques c'est beurk, je l'ai toujours dit. Surtout les vieux, anglais et moralisateurs. Oui, je généralise, et alors ? :P<br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Moralisateur, clairement !<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Allez va, t'as Mockingjay pour te remonter le moral lecture maintenant :D<br /> (hé, j'avance dans Assassin's Apprentice, et je commence à bien aimer !)<br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Ouais, ça je suis quasi sûre d'aimer, ne serait-ce que le style ! Donc c'est période je lis un livre que tu m'as conseillé, entre nous ! :P<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> bon ben clairement, tu me donnes pas envie de le lire celui-là ! dommage, le titre était joli...<br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Sorry ^^'<br /> <br /> <br /> Oui, j'aime beaucoup le titre ! (celà dit à part que ça se passe dans la campagne près d'une forêt, on parle ni de vent ni de saules dedans, va comprendre, une<br /> métaphore peut-être :p)<br /> <br /> <br /> <br />