Blablabla, il s'est passé des choses, et c'est la suite.
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Voilà qui vient clôturer la trilogie Hunger Games. Vous pouvez lire même si vous n'avez pas encore lu les tomes 1 et 2. No spoiler !
J'vais revenir sur l'ensemble de ce que représente la trilogie à mes yeux, parce que maintenant que je l'ai terminée, j'ai une meilleure vue d'ensemble. Si vous hésitez toujours à lire Hunger Games ou que vous n'en avez pas envie, peut-être que cela vous décidera ou vous fera changer d'avis.
Quand on m'a parlé de cette trilogie, je n'avais pas envie de la lire. Des ados qui s'entre-tuent dans une arène. Youpi. Mais en fait, si y a effectivement ça dans l'histoire, c'est loin d'être tout, et surtout il ne faut pas se l'imaginer tel quel, comme une arène de gladiateurs par exemple.
L'histoire, c'est celle d'un pays régi par un gouvernement dictatorial qui veut contenir les habitants de ses districts par la peur, entre autre, en mettant en place les Hunger Games. Simplement pour montrer qu'il détient le pouvoir de faire ce qu'il veut et qu'il n'hésite pas à sacrifier 23 adolescents tous les ans depuis environ 75 ans. On suit bien évidemment une adolescente qui va devoir rentrer dans l'arène, qui tient plus d'un terrain de "jeu" que d'une arène. Les Hunger Games ne durent pas dix minutes, ils durent des jours, voire des semaines ; l'arène est immense, elle peut contenir des déserts, des forêts, de l'eau, de la glace, peu importe. Le tout est de savoir comment mettre à profit la géographie du terrain pour survivre et se débarrasser des autres dans le but de s'en sortir vivant à la fin.
The Hunger Games, c'est de la manipulation, de la stratégie, de l'apparence, et ce en dehors de l'arène comme à l'intérieur. Et c'est une partie de ce qui fait l'intérêt de l'histoire. Ca, et les relations entre les personnages, la difficulté de faire confiance à quelqu'un, celle de savoir les siens en danger, etc. C'est l'histoire d'un monde qui fait ce qu'il peut pour survivre sous le dictat du Capitol et de son infâme leader.
En refermant le tome 3, je me suis sentie muette (bon, en même temps au moment d'éteindre pour dormir, seule dans ma chambre c'est pas très problématique). J'avais besoin de digérer le livre, de ne pas parler, d'y penser. Je ne sais pas vraiment quoi en penser d'ailleurs. Ce qui est sûre, c'est que ce tome 3 m'a laissé une sacré impression.
Je ne saurais pas spécialement dire lequel je préfère parce que tout est nécessaire pour en faire l'histoire que c'est, mais je crois que le tome 3 m'attire davantage, m'intrigue. Les réflexions sont bien menées, mes questions trouvent réponse, la fin n'est pas décevante à mes yeux, et plutôt réaliste.
Les hésitations de certains personnages pouvaient passer pour redondantes et fatigantes, mais elle cache autre chose et deviennent plus intéressantes dans ce tome, à mes yeux. On sent l'impact de cette folie et cette horreur, que contiennent leur monde, sur eux et on ne les envie pas. Pour une fois, j'attendais presque une unhappy end (en tout cas pas une fin bisounours) pendant tout le livre. J'vous dirais point si mes attente ont été satisfaites ou non of course.
La plume de Collins m'a vraiment bien entraînée tout au long de ses trois tomes et a suscité pas mal de réflexions chez moi, ce que j'ai vraiment apprécié. Son style m'a captivée et retenue pendant les 3 tomes et j'avais souvent envie d'y revenir vite, quand je ne lisais pas d'un trait la moitié du livre. Et j'ai beaucoup apprécié le texte de chanson qu'elle écrit dedans, et la compréhension progressive de Katniss à son sujet. J'ai trouvé ça vraiment poignant.
Je finis donc cette trilogie avec le coeur serré, lourd mais l'impression d'en ressortir grandie. Merci à ceux (et surtout celle) qui m'ont poussé à lire ce livre et à passer au delà de mes préjugés, vraiment ! :)
2010, 390p.
Editeurs : Scholastic
Titre français : La Révolte