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Lis tes ratures !!

Parce que jouer sur les mots quand on parle de bouquins, c'est méta.

Why Castle isn't just any crime drama series

Publié le 5 Novembre 2013 par Lyra Sullyvan in Movies & Series

Why Castle isn't just any crime drama series

Cette série (qui est actuellement en cours de saison 6 aux Etats-Unis) suit un écrivain de romans policiers, Richard Castle (au fond sur l'image), qui est un jour amené au post en tant que potentiel suspect (puis consultant) quand les meurtres qu'il invente dans ses bouquins sont reproduits dans la vraie vie. Sauf que bien sûr, la détective qui vient l'amener au poste, Katherine Beckett, a une personnalité qui l'intrigue et l'amuse, du coup il décide de faire une nouvelle série de bouquins avec comme héroïne une femme qui lui ressemble étrangement (Sinon on aurait fini la série au premier épisode, vous vous doutez bien). Auteur de best-seller, il joue du fait que le maire est fan de ses bouquins pour le faire intervenir auprès du NYPD afin qu'il puisse la suivre dans ses enquêtes en tant que consultant, à fin de « recherches » pour les romans qu'il veut écrire.

« Une série policière classique », je vous vois venir. Eh bien non. Déjà parce que je suis pas trop séries policières en temps normal, à part un épisode de temps en temps pour passer du temps avec mes parents. Ensuite, parce que les personnalités, background et références des personnages sont rarement autant creusées dans les séries policières que j'ai pu regarder. Enfin parce que c'est la série policière la plus drôle que je connaisse, tout en ayant son lot de drama et de moments sérieux quand il faut. Un très juste dosage.

Déjà, j'aime le fait que Kate Beckett soit une femme détective qui n'a pas à prouver sa place dans la societé parce qu'elle est une femme. Elle est arrivée là où elle est par ses compétences, pas par son physique. Elle est féminine, mais ça ne l'empêche pas d'aimer des trucs que la societé attribue à des goûts masculins. Elle est sérieuse, a ses principes, sait être drôle et teaser ses collègues pour les faire marcher et leur montrer qu'elle n'est pas toujours que ce qu'elle semble être et qu'elle est bien plus complexe que ça. Elle a des défauts, qui apparaissent régulièrement, et sa personnalité évolue au fil des saisons au moins autant que la longueur de ses cheveux.
Et les amis, si Kate Beckett est un personnage parfaitement imparfait, superbement écrit par Andrew Marlowe et le reste du crew de la série, Stana Katic, l'actrice qui l'incarne n'est pas étrangère au charme de Kate Beckett. C'est une femme magnifique, qui a un jeu vraiment très subtil, tant au niveau des expressions du visage que de son langage corporel, qui maîtrise sa voix à la perfection pour exprimer ce qu'il faut, en utilisant les intonations et les inflexions appropriées pour arriver à donner l'image souhaitée à son personnage (laissez-moi vous dire que la VF est loin d'être aussi brillante, même si je n'ai rien contre la personne qui la double, c'est juste... pas du tout pareil). Je suis rarement soufflée par la qualité du jeu d'un acteur, et je crois que jusqu'ici Stana Katic détient la palme à mes yeux. Sérieusement, en un épisode on peut la voir passer par un nombre de facettes de la personnalité de son personnage assez impressionnant, sans que cela semble trop ou hors caractère (même si là le script joue pas mal aussi). Et pour avoir vu des films dans lesquels elle a joué il y a quelques années, je peux vous dire qu'on voit réellement l'évolution de son jeu. (Girl crush, quelqu'un a dit girl crush?)

Rick Castle n'est pas forcément en reste, ce père et fils d'une 30/40aine d'années qui se comporte comme « a 9 year old child on a sugar rush », avec ses théories parfois très farfelues, ses parties de laser-game avec sa fille de 15 ans et autres moments déguisements... autant qu'un tombeur reconnu par beaucoup comme étant « ruggedly handsome » (qui pourrait se traduire grossièrement par « rudement beau » même si ça ne retranscrit pas parfaitement l'idée) et qui ne peut pas s'empêcher de mettre son nez dans des choses qui ne le regardent pas en ne réfléchissant pas aux conséquences.

Rick a lui aussi à la chance d'avoir un acteur de talent pour l'incarner, j'ai nommé Nathan Fillion, acteur qui m'a donné envie de regarder cette série, puisque j'avais beaucoup aimé son jeu dans Firefly/Serenity et dans Doctor Horrible's sing-along blog. Même si on retrouve souvent ce petit côté (volontairement) un poil agaçant dans ses rôles, il a des manières très différentes de le mettre en œuvre, et je ne peux pas m'empêcher de trouver ses personnages funs et attachants. C'est le cas ici de Rick qui allie superbement bien l'intelligence et les gamineries, l'humour et le sérieux, la responsabilité et les bêtises.

La complémentarité des qualités et défauts ce duo suffit déjà à me parler au niveau personnalité, mais les autres personnages ne sont pas en reste. Kevin Ryan et Javier Esposito, les partenaires de Beckett, Lanie Parish, la médecin légiste, Montgomery, le Captain du 12th precinct, Martha et Alexis, mère et fille de Castle, et d'autres encore, plus ou moins récurrents, sont pour beaucoup également dans l'intérêt que je porte à la série. Ils contribuent à l'humour, au développement de personnalité des caractères et ne sont pas là juste pour faire pot de fleur.

Il y a aussi les références plus que nombreuses à des tas de choses (en allant des comics aux vieux films en passant par l'inclusion de références à d'autres séries/films dans lesquels ont pu jouer les acteurs principaux et bien d'autres encore) de manière parfois très subtile au point que si quelqu'un ne connaît pas, il ne verra pas la référence et ne se dira pas qu'il passe à côté de quelque chose.
Sans parler des multiples auto-références. Des phrases, des scènes, des personnages qui font écho à des épisodes précédents de la série. Les parallèles sont nombreux et incroyables par moment, tout en restant discrets. Les petits rituels qui s'installent parfois discrètement, les différentes relations qui sont toutes exploitées, contrairement à d'autres séries ou chaque personnage ne semble connecter réellement qu'avec un ou deux personnages contribuent à donner envie de regarder la série depuis le début et dans l'ordre, pour voir les différentes évolutions et mieux comprendre pourquoi ce sourire à cet instant, pourquoi ce froncement de sourcil et cette inquiétude soudaine, etc.

Dans certaines enquêtes, le suspense n'est pas toujours hyper poignant (même si les personnages relèvent bien souvent le niveau de l'épisode) mais d'autres sont excellemment bien montées et passionnantes. Et bien évidemment, celles qui touchent de plus près à nos personnages sont d'autant plus prenantes !

Bref, vous l'aurez compris, je peux parler encore longtemps de ce qui me plaît avec cette série, ou du niveau de qualité qui ressort du travail de l'équipe d'Andrew Marlowe, de la réflexion qui est derrière et de l'attention qu'ils prêtent au détail et à la cohérence de leur série (bien sûr parfois y a des trucs qui laissent un peu à désirer, mais ils sont rarement importants), mais je crois que deux mots résumeraient ce que j'aime le plus de cette série :
Subtext ( ce qui se passe derrière les mots, dans la subtilité du jeu des acteurs ou de la mise en scène, de l'éclairage, tout ça) & swordplay (les interactions nombreuses où les répliques s’enchaînent, les personnages se teasent, se nourrissent de l'adrénaline de ces échanges, etc.).

Le plus simple est que vous vous jetiez à l'eau pour en savoir plus. Et si ça ne vous suffit pas, vous avez encore plein de Panel à regarder (APRES, sinon vous allez vous spoiler) sur youtube pour en apprendre plus sur les dessous de la série (bande de coquins) et voir qu'ils sont aussi funs en vrai qu'à l'écran, tous autant qu'ils sont !

Quelques exemples en gifs de l'ambiance de la série (sans spoiler) : ici, , ici ou encore , et puis ici aussi tant qu'on y est. Oh et puis tiens, encore un peu .

PS : Je ne m'excuse même pas pour le pavé.

Why Castle isn't just any crime drama series
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