Les vacances commencent mal pour Tom : il doit les passer chez son oncle et sa tante.
Mais pour quelle raison lui est-il interdit de quitter sa chambre la nuit ? Et pourquoi les fenêtres ont-elles des barreaux ? Une nuit, Tom, très intrigué, descend l'escalier à pas de loup... et voici qu'une porte s'ouvre sur un merveilleux jardin peuplé d'étranges personnages, où le jour, la nuit et les saisons n'obéissent plus aux lois du Temps.
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J'avais entendu parler de ce livre dans un autre livre où un petit garçon le lisait dans une librairie (il me semble que c'était dans Into the Night Sky de Caroline Finnerty) et ça m'avait donné envie de le lire parce qu'il semblait y attacher une grande affection.
Je ne suis pas rentrée dans l'histoire dès le départ, parce que le livre date des années 50, donc comme souvent dans les vieux livres les garçons sont un peu condescendants avec les filles, et le langage était plus soutenu que ce à quoi je m'attendais dans un livre pour enfant (la période joue aussi, pour ça, du coup). En conséquence de quoi, j'ai appris plein de mots anglais au passage, que je n'avais jamais ou presque rencontrés.
Mais au fil de l'histoire j'ai commencé à mieux m'immerger, à vouloir connaitre la suite, le pourquoi de ce jardin, à savoir comment les personnages allait évoluer, et à prendre du plaisir à le lire. J'ai une forte tendance à apprécier les histoires qui jouent avec le temps, et celle-ci ne fait pas exception (bon, il y a quelques défaut dans la gestion de cet élément, mais rien de bien dramatique, ça n'a pas gâché ma lecture). Et j'aime aussi les histoires qui abordent des amitiés fille/garçon sans besoin de transformer ça en relation amoureuse. C'est doux, c'est joyeux, c'est réconfortant. Je pense que j'aurais adoré le lire enfant, peut-être encore plus.
Certains personnages, notamment Hatty, m'ont intriguée. Et la voir évoluer avec le temps me donnait l'impression de regarder un vieil album photo qui couvre une longue période. Tom était un peu moins intéressant au départ, en revanche, ce qui n'a pas aidé l'immersion. Mais il devient plus touchant au fil du récit.
Et si la fin était quelque peu prévisible à mes yeux, elle n'en était pas moins savoureuse. J'en suis ressortie avec une sensation de livre doudou et de chaleur humaine. Que demander de plus ?
Citations :
“A habit of solitude in early childhood is not easily broken. Indeed, it may prove lifelong.”
“Nothing stands still, except in our memory.”
1958, 227p.
Editeurs : Oxford University Press