Carlos Ruiz Zafón - Le Jeu de l'Ange

Dans la turbulente Barcelone des années 1920, David, un jeune écrivain hanté par un amour impossible, reçoit l'offre inespérée d'un mystérieux éditeur : écrire un livre comme il n'en a jamais existé, "une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués", en échange d'une fortune et, peut-être, de beaucoup plus.

Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique de destruction se met en place autour de lui, menaçant les êtres qu'il aime le plus au monde. En moyennant son talent d'écrivain, David aurait-il vendu son âme au diable ?

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Encore un livre qui est dans ma PAL depuis bien longtemps (c'est d'ailleurs pour ça que je l'avais mis dans mon challenge 2017 pour ressortir des livres de ma PAL). Une bizarrerie puisque j'ai adoré les deux autres bouquins de l'auteur que j'ai lus, mais je crois que j'ai du mal avec les livres grand format. Lourd à porter à la lecture, mine de crayon rien !

Mais me revoilà donc dans le Barcelone de L'Ombre du Vent, un peu avant l'époque de ce dernier. L'ambiance est similaire, avec une touche de fantastique, des bizarreries, une impression étrange qui s'y rattache. On retrouve l'un des personnages, en toile de fond.

Les livres ont encore une fois une place importante dans celui-ci, mais avec le Cimetière des livres oubliés en fil rouge, comment pourrait-il en être autrement ? Et du coup, forcément, qui dit bouquin qui parle de bouquin dit Lyra au rendez-vous.

On suit donc David Martín, aspirant écrivain, dont la vie n'est pas partie sous les meilleures auspices, et qui ne s'améliore guère par la suite. Le terme écrivain maudit prend ici encore une fois tout son sens, sauf que cette fois-ci, on le suit lui, pas l'un de ses lecteurs.

Et comme bien souvent avec les romans de l'auteur, on ressort de là un peu dans le flou, pas bien sûrs de ce qu'on a lu, de si c'était un rêve ou non, mais au final, on s'en fiche un peu. Passé les premiers chapitres introductifs, les pages se tournent aisément, chaque chapitre tease le suivant, et plus on approche de la fin, plus on veut savoir ce qu'il se passe (oui bon c'est assez classique dans un livre, mais pour avoir fréquenté des livres qui ne daignaient pas me captiver, ça fait plaisir quand je suis prise dedans).

Certains personnages inquiètent, parfois on doute de la santé mentale de notre personnage principale, ou de celles des gens qui l'entourent, on se perd, on s'impatiente, on se surprend à être surpris (on c'est moi, bien évidemment, je ne parle pas au nom de tous les lecteurs de ce livre :P mais ça sonne mieux).

Si j'ai été peut-être moins touchée que pour L'Ombre du Vent, j'ai malgré tout passé un très bon moment avec Le Jeu de l'Ange et suis curieuse du sujet du troisième tome de la saga, puisque ce ne sont pas des histoires qui se suivent et dépendent des autres, il y a juste quelques liens. 

Citations :

* "Le vieux libraire m'avait toujours répété que les livres avaient une âme, l'âme de celui qui les avait écrits et de ceux qui les avaient lus et avaient rêvé avec eux."

* "Il arrive que même les pires nouvelles soient un soulagement quand elles sont seulement une confirmation de ce que l'on pressentait sans vouloir le savoir."

* "- Savez- vous quel est l'avantage des coeurs brisés ? demanda la bibliothécaire.
- J'exprimai mon ignorance.
- C'est qu'ils ne peuvent véritablement se briser qu'une fois. Les suivantes ne sont que des égratignures."

2008, 537p.
Editeurs : Robert Laffont
Titre original : El Juego del Ángel

Ils en parlent aussi : Karine, Pimprenelle, Frankie, ...