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Dans sa forteresse d’Inuyama, l’impitoyable seigneur Iida Sadamu, du clan des Tohan, assure sa protection grâce au “parquet du rossignol” qui conduit à sa chambre. Construit avec un art consommé, ce parquet chante au moindre effleurement d’un pied humain. Aucun assassin ne peut le franchir sans qu’Iida l’entende…

Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.

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Ca faisait un moment que j'avais ce livre dans ma PAL, et que j'avais envie de le lire, mais la couv' m'inspirait pas alors j'ai eu du mal à passer outre. Mais je l'ai enfin fait, et nous voilà. Je remercie tout d'abord Aily de me l'avoir offert :D J'aurais probablement encore fait trainer l'achat un moment justement à cause de la-dite couverture ! J'acquiererai probablement la suite en grand format, les éditions sont bien plus jolies !

J'avais beau ne pas être plus inspirée que ça par le synopsis, tout comme pour Hunger Games, je savais d'avance que pourtant, j'aimerai. Et ça n'a pas loupé. Une ambiance vraiment bien transcrite, des personnages attachants, des moeurs intéressantes et différentes des notres, qu'on ne comprend pas toujours, mais que l'on respecte, toutes ces choses ont su attirer mon attention. Le déchirement de Takeo entre ses origines, son enfance et sa nouvelle famille, les capacités particulières qu'il possède qui l'attirent et le condamnent à la fois. On se retrouve ainsi dans une societé féodale avec des préjugés, un respect (vraiment très) relatif de la femme, un culte de l'honneur et de la mort, mais qui malgré les violences, les batailles, les massacres, les conspirations, les intérêts personnels, sait garder une place à la poésie et parfois même aux sentiments, même si le mariage ne rime pas tant avec amour qu'avec alliance. Les personnages sont trimballés dans leur existance sans beaucoup de voix au chapitre, ce qui les forge et les incitent parfois à la rebellion, ce qui bien évidemment nous donne ici une histoire. Mais qui dit "femme relégué au rang d'outil/marchandise" par la société, ne dit pas nécessairement que l'auteur en fait de même, et bien loin de là, puisque les femmes ont aussi leur importance dans l'histoire, ainsi que dans la narration.

L'une des seules choses qui m'aient un peu embêtée, c'est que certains noms étant très proches (à mes yeux de non japonaise :p), j'ai parfois eu du mal à associer des actes et des paroles aux personnages concernés, même si généralement au bout de quelques lignes le contexte m'aidait.

Enfin, je ne le mettrai pas entre les mains de tout jeunes enfants, parce qu'il y a des scènes assez dures, mais sinon je pense qu'il est destiné un peu à tout public. Pas spécialement orienté jeunesse, ni trop dur pour n'être réservé qu'aux adultes. Le style est fluide, les descriptions imagées.

Maintenant, je n'ai plus qu'à me procurer la suite pour savourer la suite de cette saga zenifiante malgré la guerre, et passionnante.

2002, 372p.
Edition : Folio
Titre original : Tales of the Otori, book 1: Across the Nightingale Floor

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15/20

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