Here is a small fact: You are going to die.
1939. Nazi Germany. The country is holding its breath. Death has never been busier. Liesel, a nine-year-old girl, is living with a foster family on Himmel Street. Her parents have been taken away to a concentration camp. Liesel steals books. This is her story and the story of the inhabitants of her street when the bombs begin to fall. Some important information: This novel is narrated by Death. It’s a small story, about: a girl, an accordionist, some fanatical Germans, a Jewish fist-fighter, and quite a lot of thievery...
Another thing you should know: Death will visit the Book Thief three time.
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Ça fait... un long moment que j'entends parler de ce livre, en très bien, par diverses personnes. Je ne sais plus très bien quand ou comment je me le suis procuré, mais ça fait un bail que j'ai envie de le lire. Et je suis amoureuse de la couverture de mon édition.
Il traînait dans ma PAL quand, il y a un mois, j'ai décidé (puisque la demoiselle me tannait à me demander de lire certains titres), de me faire un mois (ou plutôt une période parce que ça ressemble plus à rien, là) où je ne lirai que des livres que Sita veut que je lise, qu'ils soient dans ma PAL ou dans sa biblio. Et donc comme vous l'aurez compris, celui-ci est le premier de la série de ce qu'elle m'a demandé de lire.
Pour faire simple, ce livre m'a séduite. La narration a un petit quelque chose qui fait que même les phrases les plus banales me filent des frissons, me donnent l'impression que mon cœur se brise en mille morceaux l'espace d'un instant ou me mettent les larmes aux yeux. La chronologie est à peu près continue mais quelques passages en avant ou en arrière deci-delà se glissent et nous préparent pour la suite en nous décrivant parfois toute une scène, et nous horrifie à sa découverte, sachant qu'elle ne parvient que bien plus tard dans le récit, ou à tarder à revenir en arrière pour décrire quelque chose qui était encore caché, pour faire durer le suspense. Et la Mort justifie cela en disant que ce qui est intéressant ce n'est pas le résultat mais comment on y parvient. C'est un peu l'histoire du voyage et de la destination. J'ai trouvé ça parfaitement amené.
Les personnages imparfaits se dessinent peu à peu dans l'histoire et nous touchent chacun à leur manière. Du père adoptif aux yeux d'argents à sa femme qui est bien plus complexe qu'il n'y parait, en passant par Rudy, le garçon aux cheveux citrons, ou encore la femme du maire, et bien entendu Max.. aah.. Max.. Il y a bien évidemment d'autres personnages mais voici ceux qui font le cœur du récit. Et tous, tous ont réussi à faire fondre la froideur de cette deuxième guerre mondiale au fur et à mesure de la lecture, même si elle persiste, ils la font un peu oublier.
Le dernier personnage qui a son importance, même s'il nous sert principalement d’œil, de narrateur dans cette histoire, c'est la Mort. Intrigué par Liesel, il nous retrace l'histoire de ce quartier pendant cette période, de ce petit monde qui y évolue et de sa vision des choses. J'ai eu une tendresse particulière pour l'intérêt de l'aspect du ciel et de sa couleur, dans ce livre. Ça porte une incroyable douceur terrible au récit qui le rend encore plus poignant.
Vous l'aurez compris, ce livre a une manière bien à lui de raconter la vie de quelques personnes pendant une période de l'histoire plus que complexe et plus qu'explorée. Il y a quelque chose de fin et de précis dans le style, quelque chose de plus léger tout en étant pesant. C'est compliqué à expliquer, mais je vous le recommande chaudement, dans tous les cas.. Ce livre en vaut le détour.
J'en garde beaucoup de tendresse, notamment pour un certain accordéoniste, pour un jeune homme qui écrit et dessines de poignantes histoires par dessus les mots d'un livre contenant des énormités grotesques, pour ces personnages qui ne savent pas très bien comment gérer la douleur qui les habite mais qui finissent toujours par trouver un moyen de laisser sortir ce qui gît également au fond d'eux.
Quelques morceaux choisis parmi ceux que j'évoquais plus haut :
"One was the book thief. The other stole the sky."
"They were going to Dachau, to concentrate."
"Mystery bores me. It chores me. I know what happens and so do you. It's the machinations that wheel us there that aggravate, perplex, interest, and astound me."
“It kills me sometimes, how people die.”
“He does something to me, that boy. Every time. It’s his only detriment. He steps on my heart. He makes me cry.”
La chronique de la demoiselle Sita sur ce même livre.
2005, 554p.
Editeurs : Black Swan
Titres vf : La voleuse de livres