L'Apocalypse aura lieu samedi prochain, après le thé ! Ainsi en ont décidé, d'un commun accord, les forces du Bien et du Mal. L'Antéchrist va fêter ses onze ans. Son éducation a été supervisée par un ange, Aziraphale, et un démon, Rampa, résidents sur Terre depuis l'époque de la première pomme. Mais voilà, suite à un coup du sort, l'enfant a été échangé à la maternité. Le vrai Antéchrist se nomme Adam et vit dans la banlieue londonienne. Et ça, ça change tout ! Une course contre la montre commence alors pour l'ange et le démon qui, finalement, se disent que la race humaine ne mérite pas son sort...
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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge organisé par Lalou à l'insu de mon plein gré (oui, elle fait ça tout le temps) au cours duquel Lelf devait choisir 2 livres dans ma PAL. Et selon ce challenge je devais lire l'un des deux dans le mois suivant. J'ai décidé de lire celui-ci. Et pis tant qu'à faire, on le mix avec le baby challenge Fantasy.
Et puisqu'on arrive à la fin de mon temps imparti pour lire l'un des deux livres, je passe la patate chaude à Snow, qui devra lire soit Ceux qui sauront de Pierre Bordage, soit Le Clairvoyage d'Anne Fakhouri (ou les deux si le cœur lui en dit - je fais des rimes c'est trop la frime) .
Mais revenons à nos moutons anges et démons. L'association (non pas celle de L'Homme et Bottero, vous ne suivez rien !) Terry Pratchett - Neil Gaiman, c'est plutôt annonciateur de gros délire. Le bon gros délire complètement loufoque et dénué de sens comme je les aime, l'humour à l'anglaise, le nonsens. Et ça n'a pas loupé, y en avait pas mal.
Dans ce bouquin, on suit Aziraphale, Rampa, 4 bonshommes aux noms masqués mais pas si méconnus, quelques enfants, et quelques adultes (ça vous avance vachement hein ?). Un peu confus au début, mais on s'y fait petit à petit. On se marre bien à réaliser qu'au fond les "méchants" sont pas si méchants que ça, et que les gentils sont pas non plus des Saints (avec un grand s). Sauf que voilà, c'est bientôt la fin du monde, et certains, même dans le camp plutôt porté sur le nombre 666 et les intenses chaleurs, y en a qui sont pas trop pour l'Apocalypse. Parce que y a plus grand chose après, et qu'ils risquent de se faire chier comme des rats morts.
Difficile de vraiment savoir qui de Pratchett ou Gaiman tient la plume, à quel moment, et qui se cache derrière quelle idée. Mais on sent bien qu'ils l'ont écrit ensemble. C'est une parfaite fusion des deux styles d'écriture, de leur références et de leur humour. Et même si ça n'est pas un coup de cœur ni un livre dans lequel je voulais retourner aussitôt posé, j'ai pris vraiment plaisir à lire cette histoire. Il est indéniable pour moi que ces deux messieurs sont de grands auteurs anglais, et ceux qui en doutaient encore feraient bien de lire un livre au moins de chacun des deux. Je ne garantis pas que vous aimerez, mais je pense qu'il est difficile de ne pas apprécier la qualité du travail mis en oeuvre (genre moi quand je lis Tolkien, même si j'ai pas détesté). Et en plus c'est drôle.
Citations :
"- La vie sera plus belle quand nous aurons triomphé! croassa l'ange.
- Mais pas aussi intéressante. Allons, j'ai raison, tu le sais bien. Tu serais aussi heureux avec une harpe que moi avec une fourche.
- Tu sais parfaitement que nous ne jouons pas de la harpe.
- Et nous n'employons pas la fourche. C'était une simple figure de style."
p52
"C'était très gênant ; il aurait bien voulu croire en quelque chose car, pour lui, la foi était la bouée de sauvetage à laquelle s'agrippent les gens sur les océans déchaînés de l'existence. Il aurait aimé croire en un Dieu Suprême, encore qu'il eût préféré s'entretenir une demi-heure avec lui avant de s'engager sur quoi que ce soit, afin de préciser deux ou trois détails."
p.196
1990, 441p.
Editeur : J'ai Lu
Titre original : Good Omens
Ils en parlent aussi : Sayaelis, Jess, Thalia, Lhisbei, wilhelmina, Marion, Bambi_slaughter, Praline, Olya, ...