"Once I'm on my feet, I realize escape might not be so simple. Panic begins to set in. I can't stay here. Flight is essentiel. But I can't let my fear show."
Winning means fame and fortune.
Losing means certain death.
The Hunger Games have begun....
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Ce bouquin.. ça fait tellement longtemps que j'en entends parler ! Que je l'entends se faire encenser par la chronique ! Que je n'ai absolument aucune envie de le lire ! Sérieusement, j'ai vu Battle Royale, c'est grosso modo le même principe, et j'n'ai pas du tout adhéré.
Mais alors.. pourquoi est-ce que je l'ai fait ? Je ne répondrais que par 4 lettres : Sita.
Cette fourbe qui essaye de me convaincre de le lire depuis des mois que c'est super chouette, et que je vais aimer, etc. Et qui attendait avec impatience de le récupérer d'un prêt pour me le refiler d'office. Ce qu'elle n'a pas manqué de faire. Me voilà avec ce bouquin dans les mains, que je n'ai pas vraiment envie de lire. Et pourtant.. pourtant je ne peux pas m'empêcher de penser que je vais bien l'aimer. Je sens qu'une fois que je l'aurais ouvert, que j'aurais passé mon manque d'envie pour cette histoire, je vais accrocher. Parce que je sens que ce n'est pas l'histoire en elle même que je n'avais pas aimé dans Battle Royal, mais les personnages, les relations entre eux. Et j'ai comme l'impression que c'est ce qui fait toute la force de The Hunger Games, vu le succès que ça a. Alors voilà, je l'ai ouvert, et...
...et sans surprise j'ai vraiment bien aimé. Le premier tiers, j'appréhendais. Ils n'étaient pas encore dans l'arène, jusque là tout allait bien. Et puis j'ai repris le livre le lendemain pour entamer la suite... et je ne l'ai lâché qu'à l'aube, trop prise par ce qu'il se passait pour réussir à dormir quand j'en ai fait la tentative à mi parcours.
Parce que certes, l'idée d'une télé réalité où le but est de s’entre-tuer, c'est vraiment pas mon truc à la base, mais ici, c'est vraiment bien raconté, les stratégies, les rapports entre les personnages, les lois imposées dans ce monde par la Capitale.. j'ai vraiment apprécié la manière dont tout cela est construit et exposé au lecteur. Certes, la phrase que je viens d'écrire pour raconter l'histoire ne ment pas, mais elle est loin de retranscrire toute la complexité de l'histoire et ce qui en fait une œuvre de qualité. Elle amène à la réflexion, à ce qu'on ferait dans ces cas là, ce qui nous permet de mieux comprendre les personnages.
L'auteur ne s'encombre quasiment pas de détails gores, l'ambiance pesante suffit à retranscrire l'horreur, sans terroriser le lecteur ni lui faire imaginer trop de tripaille. C'est émouvant, c'est prenant comme a pu l'être 1984pendant ma lecture de celui-ci. Adressé à un public un poil plus jeune peut-être, mais pas trop non plus.
Vous l'aurez compris, parfois, ça fait pas de mal d'aller au delà de ses préjugés (surtout que je savais que j'apprécierai, allez comprendre). Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un chef d’œuvre, puisque certains éléments sont assez convenus, certains personnages assez peu intéressants, mais dans l'ensemble c'est plutôt une réussite à mes yeux, qui a réussi à me captiver suffisamment pour que je le lise presque d'une traite.
Du coup, vous pouvez flageller Sita pour m'avoir mis le livre entre les mains, and therefore, m'avoir empêché de dormir avant 6h du matin tellement j'étais prise par le suspense (même si je devinais certaines choses, je voulais savoir comment elles allaient se passer, et je voulais sortir de l'arène, fermer la page, pour pouvoir dormir tranquillement). Et aussi parce qu'elle ne m'a passé que le tome 1 ! (comment ça c'est moi la vraie responsable pour les 2 ? Je nierai tout en bloc.)
Mais bon au fond merci.. ;)
2008, 374p.
Editeurs : Scholastic