Dans le Désert des Pluies, les serpents géants se sont enfermés dans leurs cocons, sous la supervision de la dragonne Tintaglia, pour en émerger à leur tour transformés en dragons et assurer la pérennité de leur race. Mais, trop vieux, trop affaiblis, ils ne donnent que des créatures difformes, inachevées, incapables de survivre seules sans l’aide des humains, qu’ils mettent tant à contribution pour les nourrir que les Marchands du Désert des Pluies décident de s’en débarrasser...
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Premier livre de l'année 2011 consacré à l'une de mes auteurs favorites, j'ai nommée Robin Hobb (que j'aurais peut-être l'occasion de voir en dédicace au festival Trolls et Légendes, de Mons, en avril, avec un peu de chance).
Ce nouveau cycle de sa saga Le Royaume des anciens (contenant jusqu'à présent les cycles de L'assassin royal 1, Les aventuriers de la mer, L'assassin royal 2, et le prélude à ceux-ci) est paru cette année et sera constitué de 2 tomes en VO, et probablement 4 en vf (le deuxième n'est pas encore traduit).
Ce cycle est plus dans le genre Les aventuriers de la mer, puisqu'il se passe dans le désert des pluies, dans des villes présentes dans le cycle LADLM comme Terrilville (Bingtown en anglais) ou Trehaug, on retrouve des personnages et des vivenefs déjà vus auparavant, etc. Mais l'histoire se passe bien après le tome 13 des Aventuriers de la mer (dernier tome du 2e cycle de l'assassin royal), chronologiquement. Et il a la même caractéristique d'alterner les points de vues entre différents personnages (humains comme serpent de mer/dragon) et d'aborder des thèmes similaires.
On suit différents personnages, telle que Sintara (je donne les noms en VO, je ne connais pas l'éventuelle transcription dans la traduction, puisque ce sont de nouveaux personnages), l'un des serpents qui a survécu à la traversé et à la mise en cocon ; Thymara, une jeune fille de Trehaug très marquée par le Désert des pluies ; Alise, une jeune femme très intéressée par le retour des dragons ; 2 éleveurs d'oiseaux de correspondance, dont on lit une lettre de leurs échanges avant chaque chapitre, qui ne se répondent pas forcément directement. Des personnages dont les destins semblent liés, sans trop que l'on sache encore trop comment en lisant leurs histoires respectives..
Comme au début des Aventuriers de la mer, j'ai eu ici un peu de mal à rentrer dans l'histoire, le temps d'apprivoiser les différents personnages, mais une fois que c'était fait, j'ai retrouvé le plaisir de l'écriture de Hobb, l'attachement à l'un ou l'autre des personnages, la curiosité, l'envie d'en lire plus, etc.
Je regrette cependant de ne pas avoir choisi une période plus propice à ce que j'y passe du temps, parce que du coup j'ai mis presque 3 semaines à le lire, et que je sais que quand j'aurais le tome 2 en mains, je risque de repousser la lecture par manque d'envie de passer autant de temps sur un livre. Faudra trouver le bon moment, et les révisions de partiels ne sont certainement pas celui-ci !
La fin laisse un petit cliff-hanger mais bien agencé. On sent qu'il va se passer des choses qui vont changer l'ambiance qui s'est installée, et pas forcément des positives. On comprend un peu mieux aussi pourquoi il y a ces échanges par oiseaux interposés qui nous sont présentés tout au long du livre (enfin personnellement, le dernier message me l'a fait comprendre ^^). Curieuse de voir ce qu'il va se passer dans le tome 2, Dragon Haven.
J'ai donc retrouvé ici avec plaisir le style de Robin Hobb, son imagination, l'exploitation de son univers, cette envie de dévorer les histoires qu'elle écrit (même si moins que quand je lis en français, malheureusement, ou heureusement selon le point de vue). Elle reste incontestablement une des auteurs qui m'aura le plus marquée et dont je prend un plaisir certain à lire les oeuvres.
2010, 553 p.
Editeurs : HarperVoyager
Titres en français : Les cités des Anciens, tome 1 : Dragons et serpents
/ Les cités des Anciens, tome 2 : Les Eaux acides