Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères, des maris jaloux, des épouses trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux... Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames...
Jusqu'au jour où lors d'un banale enquête de routine il se trouve mêlé à une machination dépassant l'entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l'affaire par l'un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur, ni cette série, il y a un peu plus d'un mois. Mais voilà, j'suis allée aux Imaginales, et, accompagnant Blackwolf acheter ce tome des Extraordinaires et Fantastiques Enquêtes de Sylvo Sylvain, détective privé (y avait pas plus court ? :D), j'ai eu l'occasion de me rattraper. Après quelques taquineries avec l'auteur, j'ai eu envie de découvrir ses écrits, and here I am !
On suit donc les aventures de Sylvo dans ce Paris du XIXe slightly différent de celui qu'on connait. Les noms sont différents, mais de peu. La Seine devient la Veine, Pigalle devient Mygale, etc. C'est assez fun à découvrir, du coup, d'essayer de retrouver le nom d'origine, qui n'est pas toujours évident que ceux cités ci-dessus. L'histoire prend la forme d'une enquête, au milieu de ce Panam multiculturel, peuplé de différentes espèces plus ou moins fantastiques. Elle ne manque pas non plus de référence à pas mal de choses, ce qui est appréciable (quand on les décèle, évidemment. J'en ai probablement manqué certaines ^^)
Le personnage principal, solitaire, blasé et égoïste ne manque pas d'humour et Pixel, son compagnon d'infortune forment un duo détonnant, même si je trouve qu'il n'est pas assez mis en avant, du moins au début. Sylvo peut parfois faire penser à un Gregory House ou un Sherlock Holmes dans son caractère, mais il est malgré tout moins acerbe, moins mordant. Peut-être un peu plus humain, paradoxalement. Son nom peut sembler étrange, juste redondant, mais il l'est encore plus quand on découvre qui il est, et j'ai trouvé ça bien pensé, même si peut-être aussi un peu "facile", je trouve que ça ajoute au charme du personnage.
La fin nous laisse entendre un lien entre ce tome et le suivant, ce qui me donne envie de découvrir la suite à l'occasion pour en savoir un peu plus sur cet étrange personnage et sur certains points non résolus.
J'avais un peu peur au début, quand en l'espace de quelques pages je trouvais plusieurs coquilles et des répétitions ("A cet instant, un moment inattendu se produisit à cet instant") qui étaient passées au travers des mails de la relecture, mais soit l'histoire m'a entraînée suffisamment pour que je ne les repère plus, soit ça c'est calmé par la suite, et ça n'a donc pas gaché la suite de ma lecture ^^
Mais sinon, pour rester à l'objet, la couverture est vraiment chouette (même si le brouillard fait plus anglais que parisien :P) et j'étais agréablement surprise de découvrir des bouts de l'histoire raconté sous forme d'article de journal, avec mise en page. Le rendu est vraiment bien.
Citations :
"-Allez-y sans moi, les mecs. Il a besoin qu'on l'aide. Comment qu'il va rentrer sinon ? Prime Pluie va pas tarder, en plus.
- Putain Broons... T'es pas sa mère, merde !
-Allez-y sans moi, j'vous dis ! J'vous r'trouve là-bas.
-C... C'est vrai, ça, balbutiai-je. T'es pas ma mère ! Je peux trrrès bien me débrouiller tout seul..."
p.77
"- Saperlipopette ! fit Pixel en soulevant mon melon. Tu sais que tu m'épates ! Tu as été gentil avec elle !
- Moi ? Penses-tu !
- Si ! Si ! Tu as été attentionné, désintéressé, soucieux de son devenir ! Je t'ai entendu !
- Ne dis pas n'importe quoi. J'ai fait mon boulot, c'est tout.
- Pas de ça avec moi, l'ami ! Tu as baissé ta garde, montré un peu de ta vraie nature, je le sais ! jubila Pixel, moqueur. Inutile de nier davantage : tu as bon fond !"
p.88