Le juge d'instruction de Crime et Châtiment, Porphiri Pétrovitch, plonge de nouveau dans les entrailles ténébreuses de l'éblouissante Saint-Pétersbourg. À l'automne 1870, Maria Pétrovna, la fille du directeur de la police secrète du tsar, le supplie de se pencher sur la disparition étrange d'enfants des rues dont elle s'occupe et en particulier sur celle de Mitka, un jeune employé de la filature Nevski. L'assassinat d'une des plus belles femmes de la haute société, intime de la famille Romanov, l'entraîne au même moment dans une double enquête aux inquiétantes ramifications... Mais à travers les volutes de fumée de ses éternelles cigarettes, dans les bas-fonds de la cité impériale ou face au tsar en personne, le fantasque Porphiri ne perd rien de sa clairvoyance.
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J'étais tombée sur ce livre un peu par hasard, en me baladant dans une librairie. Je n'en avais jamais entendu parler, mais j'aimais bien la couverture, et le synopsis ne me déplaisait pas, alors je me suis dit que ça me changerait un peu, et que je n'aurais aucun avis préalable sur ce bouquin, donc je l'ai pris. J'ai réalisé après qu'il s'agissait du troisième livre des aventures de Porphiri Pétrovitch écrit par l'auteur (après L'Âme détournée et Le Temps de la vengeance). Mais ça n'empêche en rien la lecture. Certes, les références indiquées à d'autres bouquins ne sont pas éclaircies, en commençant par celui-ci, mais ça n'enlève pas grand chose, et ne gêne pas la compréhension (à part peut-être de certaines réactions, mais peu importe). Probablement un peu comme la série des Hercule Poirot, que l'on peut lire indépendamment les uns des autres, mais dans lesquels on peut parfois trouver des références à d'autres volumes.
Mes premières pensées en commençant ce bouquin : "Cette première page est trop lente, j'espère que c'est pas pareil après". Ca va un peu mieux ensuite, mais y a mieux comme introduction. Puis petit à petit en apprenant à connaître un peu les personnages "c'est dingue comme les deux personnages principaux me font penser à Hercule Poirot et Hatkins (voire à Sherlock et Watson).. mais en bien moins supportables. Déjà que c'est la galère pour se rappeler les noms, avec les 2 prénoms + le nom de famille de chacun, et le fait que je ne suis pas franchement familière des prénoms russes.. Mais donc Porphiri Pétrovitch est parfois imbu de lui même et assez désagréable avec son entourage, et Pavel Pavelovitch (sisi) est jaloux, n'accepte pas de ne pas avoir raison et j'en passe.
J'ai appris en plein milieu de ma lecture que Porphiri Pétrovitch était un personnage de Dostoïevski (dans Crime et Châtiment donc) et j'ai trouvé ça assez étrange de reprendre le personnage pour écrire d'autres histoires, mais bon, pourquoi pas. Je ne sais par contre pas du tout si il est fidèle à l'original, ne l'ayant pas lu.
La double intrigue mets du temps à se mettre en place, Porphiri Pétrovitch dédaignant l'une des deux au début, mais on devine aisément qu'elles sont liées entre elle, on perce assez rapidement à jour les intentions de pas mal des personnages, j'ai trouvé, si ce n'est un ou deux personnages, ce qui a enlevé aussi encore un peu de l'attention que je portais à l'histoire.
Au final, ce livre n'est pas inintéressant, et la fin relève un peu le niveau, mais je me suis ennuyée.. Je n'avais aucune envie de retourner lire, à chaque fois que j'avais une occasion de le faire, et j'ai du me forcer à lire la fin d'une traite pour en avoir fini avec. Il est long et manque de dynamique. En somme même si le bouquin n'est pas nul, et que l'histoire est bien construite (même si la fin n'est pas très très claire et que toutes les infos arrivent en même temps sans laisser le temps d'intégrer ce qu'elles impliquent), ça n'a pas été une lecture que j'ai vraiment apprécié, elle ne m'a vraiment pas passionnée. Je ne sais pas exactement à quoi c'est du, si c'est la narration, la traduction, les personnages, la lenteur du récit.. mais je n'ai pas accroché. Tant pis !
2010, 506p.
Editeurs : 10|18
Titre original : A Razor Wrapped in Silk