Vendée, 1792. Entre les aristocrates réfractaires à la marche de la Révolution et le peuple révolté par la constitution civile du clergé, les tensions s'exacerbent. C'est dans ce climat électrique qu'Emile, que l'on dit né d'une fée et élevé par un prêtre progressiste, s'est fait embaucher comme saisonnier.
A Nantes, Cornuaud tente de renouer avec les milieux du crime organisé, dont la fréquentation l'avait envoyé deux ans plus tôt par-delà les mers. Les temps ont bien changé, et les malfrats d'hier sont devenus les fervents serviteurs d'une Révolution qui a besoin d'hommes comme lui : prêts à tout. Mais Cornuaud, pour prix d'un viol qu'il a commis sur le négrier qui l'employait, s'est fait enjominer par une sorcière noire...
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Je poursuis mon exploration de l'oeuvre de Bordage avec cette nouvelle saga (pourquoi me lance-je dans de nouvelles sagas alors que j'en ai environ 658,21 d'entamées reste un grand mystère pour moi) parce que c'est pas comme si j'appréciais ce que j'avais lu de lui pour l'instant, mais presque, hein. Bon.
J'vais commencer par ce qui m'a embêtée le plus : la lecture a été laborieuse. Même si j'ai apprécié l'histoire, il y avait beaucoup de longueur, de descriptions, certes utiles pour comprendre le contexte, mais qui s'étiraient parfois trop en longueur ou en détails qui n'était pas forcément toujours utile. L'incursion de patois est chouette mais alors du coup ça ralenti encore plus la lecture (ajoutez à cela une pério de d'exam et de rédaction de mémoire et vous comprendrez pourquoi je n'ai quasiment rien lu en juin), du coup ce tome m'a semblé intermidable et m'a passablement refroidie pour lire la suite... Il est cependant intéressant d'en découvrir un peu plus sur le passé de la Vendée et de Paris.
En dehors de ça, il y a de très bonnes idées dedans, les deux personnages principaux sont assez différents mais se ressemblent finalement sur certains points (j'ai dit certains ! :p). Ils ont leur passé, leurs difficultés et leur caractère qui, même sans mention du nom permet de reconnaître quel point de vue on suit.
Milo est malgré tout plus attachant que Cornuaud qui est un peu moins tendre au quotidien, même si il a ses bons moments. On commence à entrevoir ce qui les lie à la fin du tome et cela annonce la couleur pour la suite. L'histoire n'est pas tendre, dans ce milieu Révolutionnaire où ne pas prendre parti semble impossible et où se déclarer de l'un ou l'autre peut être source de complications pour peu que l'on se retrouve face à la mauvaise personne.
En somme, je suis assez mitigée sur cette histoire, et si en soit la suite peut être intéressante, j'suis pas certaine d'avoir envie de la suite, vu comme j'ai galéré à finir ce tome (même si d'autres circonstances ne m'ont pas aidée pour progresser rapidement). Time will tell!
Citations :
"- Dame, o l'y f'ra son garde-manger pour l'hiver. Et pis ta, mon gars, te t'nourris pas d'air pur, o faut bé qu'te t'mettes quèque chose dans l'ventre, pas vrai ?"
"- La Paix, Vevotte. Notre roi l'y est encore, dessus son trône.
- Pas pour bé longtemps, à ce qui se dit. Te ferais bérède meux de rester à l'écart de tchés gars-là."
"- Les colonnes ne sont pas toutes formées. Attendons le signal. Nous devons y aller tous ensemble. Santerre donnera bientôt l'ordre.
- Aux Tuileries ! Aux Tuileries !
- Taisez-vous donc, bande de jean-foutre ! Si vous vous présentez en ordre dispersé, les grenadiers vous tireront comme des lapins !"
2004, 472p.
Editions : J'ai Lu