
Tout commence lors d'une partie de chasse, quand Brion Haldane, le roi de Gwynedd, meurt d'une crise cardiaque, provoquée par une puissante magicienne derynie. Kelson, encore adolescent, succède à son père. Alaric Morgan, l'un des rares Derynis de Gwynedd qui ose afficher ses origines et ses pouvoirs, sait comment transmettre à Kelson les pouvoirs magiques inhérents à la charge royale dans la dynastie des Haldanes. Kelson en aura grand besoin: révoltes localisées, complots de certains nobles, emprise croissante de la hiérarchie religieuse... Mais au Conseil de Régence, Jehana, la veuve de Brion veut faire condamner Morgan comme traître et hérétique, afin que son fils ne perde pas son âme en étant corrompu par la magie derynie...
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Tal et Snow m'ont beaucoup parlé de cette saga des Derynis depuis que je les connais tous les deux, sans pour autant m'en dire suffisamment pour que je sache exactement de quoi il s'agit. Je n'avais pas lu de synopsis, je savais juste que Snow ne voulait pas que je lui pique SON Morgan. Soit ! Et puis bien évidemment, un jour, ô surprise, j'ai trouvé le livre dans ma BAL. :D
Mais trève de blabla, je suis sûre que les deux susnommés veulent savoir ce que j'en ai pensé !
J'suis donc partie dans la lecture de ce bouquin sans trop savoir ce que c'était, si ce n'est que ça parlait de Deryni (ce qui m'avance vachement, vous en conviendrez) et qu'il y avait un certain "Morgan" apparemment likable dedans (great deal of knowledge too). Le temps de se situer dans l'univers et de comprendre ce qu'il se passe (ce qui vient assez vite puisqu'on est rapidement plongé dans l'action avec des explications progressives de ce dont on a besoin pour comprendre l'univers), et j'étais embarquée. Un je ne sais quoi m'a fait penser un peu aux Pilliers de la Terre, probablement l'aspect non endoctrinant religieux montré dans son extrême et dans sa réserve. En cela j'ai beaucoup aimé le parallèle entre les Derynis et la religion : c'est pas parce qu'on appartient à un groupe qu'on est bon ou mauvais, ce sont nos actions/choix qui déterminent le type de personne que l'on est, pas ce que l'on est (ou ce en quoi on a foi) : il y a des cons partout. C'est p'tet aussi l'aspect pavé, mais j'en doute ;)
C'est un pavé, certes, mais c'est une lecture vraiment plaisante à laquelle j'avais fréquemment envie de retourner pour me changer les idées ou simplement pour savoir la suite. Certes, on retrouve des ficelles déjà utilisées en fantasy (mais c'est difficile de faire autrement en même temps ^^), mais la mayonnaise prend bien, et on se laisse happer par l'histoire, et on s'attache aux différents personnages (à quelques exceptions :D), aux relations qu'ils entretiennent (je sais, c'est OBVIOUS, si vous suivez ce blog, qu'une histoire m'intéresse avant tout pour la qualité des personnages et des relations qu'ils entretiennent, même si ça ne fait pas tout, c'est très souvent un critère essentiel pour que j'apprécie une lecture).
On en apprend petit à petit un peu plus sur les Derynis et on comprend mieux la cause de la principale clé scénaristique et puis ça donne envie de lire les autres bouquins écrits. Snow et Tal m'ont explicitement fait comprendre qu'on a affaire ici à deux choix de lecture, comme dans La Ballade de Pern de McCaffrey (Aaaah.. PERN...*soupir*), l'ordre de parution ou l'ordre chronologique. Le choix du bouquin qui m'a été offert était essentiellement pour dire COMMENCE PAR CELUI Là C'EST UN ORDRE (aka : ordre de parution). Vous m'retrouverez donc p'tet un jour sur cette saga avec La Trilogie des Rois qui est la deuxième dans cet ordre.
Enfin, je comprends le crush de Snow sur le talent de Julien Duval, illustrateur de la couverture de ce bouquin, qui est vraiment chouette ! Et la traduction par un certain Guy Abadia me semble plutôt très bonne, pas de tournures bizarres, pas de coquilles, pas de phrases à rallonges, des termes qui semblent appropriés, ça fait suffisamment plaisir pour être souligné !
Citations :
"- Il ne s'est rien passé d'autre pendant la nuit après mon départ, j'imagine ?
- Que voudrais-tu qu'il se soit passé ?
- Je ne sais pas, moi. Un tremblement de terre, une inondation, un autre miracle."
"- Un vrai démon, n'est-ce pas ? demanda-t-il.
- Je ne serai pas surpris que ce soit lui qui m'ait mordu, murmura Duncan avec un sourire.
- Hum... A sa place, j'en aurais sûrement fait autant."
1973, 1013p. (+32 d'annexes)
Editeurs : Pocket Fantasy