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Lis tes ratures !!

Parce que jouer sur les mots quand on parle de bouquins, c'est méta.

J.K. Rowling - *The Casual Vacancy

Publié le 28 Novembre 2012 par Lyra Sullyvan in Romans anglais, J.K. Rowling, 2012, Contemporain

200px-The Casual Vacancy

When Barry Fairbrother dies unexpectedly in his early forties, the little town of Pagford is left in shock. Pagford is, seemingly, an English idyll, with a cobbled market square and an ancient abbey, but what lies behind the pretty façade is a town at war. Rich at war with poor, teenagers at war with their parents, wives at war with their husbands, teachers at war with their pupils…. Pagford is not what it first seems. And the empty seat left by Barry on the town’s council soon becomes the catalyst for the biggest war the town has yet seen. Who will triumph in an election fraught with passion, duplicity and unexpected revelations?

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Je vais commencer par vous dire que je n'ai ni adoré ni détesté ce bouquin. Mon avis est plutôt mitigé, je n'ai pas été passionnée par l'histoire, ni très attachée aux personnages, mais malgré tout j'y ai trouvé de l'intérêt. La lecture fut longue et un peu laborieuse mais je suis contente d'en être venu à bout et d'avoir eu l'occasion de le lire. Ça ne m'aura pris qu'à peu près deux mois, tout va bien (sic). A ma décharge, y a pas mal d'argot anglais (pas uniquement au niveau du vocabulaire, plus au niveau de l'accent relaté, les mots à moitié bouffés, les lettres prononcées différemment, ...), qui demande un petit temps d'adaptation et qui ralenti un peu la lecture.

Quand j'ai lu le résumé pour la première fois je me suis dit "hm, je sens que je vais m'ennuyer et pas être passionnée par l'histoire", ce qui a été le cas à certains moments, mais comme je vous l'ai dit plutôt, contente de l'avoir lu quand même. Pour ne pas aider, j'ai beau aimer les couleurs chaudes, cette couverture est franchement moche. J'ai cru pendant longtemps que c'était une couverture provisoire pour garder la surprise de la définitive, mais obviously ce n'était pas le cas. Et comme la vf a repris le même modèle, je n'avais de salut dans aucune édition :P Heureusement qu'en VO elle s'enlève et qu'on peut se contenter d'un bouquin tout noir avec le titre et l'auteur inscrits en dorés sur la tranche. Mais bref, passons au contenu.

Dans un style très différent mais tout aussi bien maîtrisé, Jo Rowling nous raconte l'histoire des habitants de cette bourgade. Ils ne sont pas très nombreux (les différents personnages dont on suit la vie, je veux dire), mais la compléxité du début réside en la nature des liens qui les unis les uns aux autres. J'ai du coup mis du temps à rentrer dans l'histoire et comprendre qui connaissaient qui et comment chaque action affectait chaque personne. Cela se justifie aussi par le fait qu'il ne se passe pas énormément de choses, puisqu'en soit, c'est très tourné vers la psychologie et les relations interpersonnelles, il ne faut pas s'attendre ici à rebondissements sur rebondissements. Il y a des événements qui se passent, mais le rythme reste assez lent, sur cette histoire qui s'étend sur quelques mois.

Ce roman que la critique classe comme un "roman de moeurs anglais" (si vous insistez !) est loin d'être rose, très peu de bons sentiments, beaucoup de haine, de ragots, d'égoïsme, de violence (verbale comme physique) et de mépris. Tout le monde prend un malain plaisir à cracher sur tout le monde et s'étonne de s'en prendre plein la gueule quand les erreurs passées ou présentes ressortent. Genre, "je me permets de rabaisser tout le monde parce que tout le monde a des trucs hideux à se reprocher, mais j'oublie que mon placard est une pile d'erreurs et de conneries que je ne veux pas dévoiler". Oups, tant pis, c'est pas ta décision mon grand. Mais après tout, il parait qu'on voit la paille dans l'oeil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien

J'habiterais dans ce village, je me casserais as soon as possible tellement l'atmosphère donne pas envie d'y vivre et que personne ne semble être là pour remonter le niveau, si ce n'est Barry Fairbrother qui, sans être un homme parfait, semblait être l'être le plus sain de cette ville. C'est con, il meurt en page 5 (this is not a spoiler). Mais malgré tout, ces portraits sont bien dressés, crédibles et donnent à réfléchir.

Au final, je comprends les avis tranchés qui détestent, même si sans avoir spécialement un bon moment de lecture j'en ai tiré un intérêt. Si vous vous tatez encore, essayez peut-être de lire quelques pages, au détour d'un magasin, pour vous faire un avis, avant de l'acheter. Mais soyez prévenu que ce n'est pas à mettre entre toutes les mains (genre, je déconseillerai à plus jeune que 14/15 ans au moins), que ça n'a rien à voir avec Harry Potter (mais j'imagine que vous avez déjà entendu ce refrain) et que le style de Rowling est méconnaissable (plusieurs fois, en relevant la tête quelques secondes, le passage lu en tête, je me rappelai en regardant la tranche qu'effectivement c'était bien la même nana qui avait écrit ça, tellement on était à mille lieux de ce que j'avais pu lire d'elle auparavant).

Ils en parlent aussi : missbunny, Mety Yuro, Loïs Loubières, Radicale, ...

 

2012, 503p.
Editeurs : Little, Brown and Cie
Titre français : Une place à prendre 

Commenter cet article
S
Bon ben un poil plus enthousiaste que toi du coup, même si effectivement, après tout le temps passé dessus, tu avais de quoi pousser un gros OUF ;)<br /> J'allais dire "pour le coup, ce sera le seul Rowling que je ne relirai pas avidement", sauf que je viens de me souvenir que je n'avais même pas fini les Contes de Beedle le Barde. Lulz.
L
<br /> <br /> Ah ouais ? Je savais pas pour Beedle =) Ouais non, je le relirai pas The Casual Vacancy =)<br /> <br /> <br /> <br />