
2065. Après une guerre qui a plongé le monde dans le chaos, le Guide Suprême a pris le commandement de la dernière Cité. Ce refuge, ceinturé d’une muraille fortifiée, est organisé en différentes castes : de A à D, des citoyens Admirables aux citoyens Déviants. Pour préserver l’harmonie, tous ont subi une lobotomie. C’est la garantie qu’ils n’agiront jamais contre le Système et respecteront les Sentiments, le livre qui régit leur moralité. Et surtout qu’ils ne s’aventureront pas hors de l’enceinte, chez les Damnés – ces odieuses créatures qui hantent la nuit de leurs cris inhumains… Evie, 16 ans, une B, travaille pour le gouvernement et étiquette d’une lettre, jour après jour, l’ensemble des habitants. Promise à Lucas, être froid et distant, parfait A et futur haut dirigeant, elle est en fait amoureuse de son frère Raffy, infréquentable D. Et quand le Système lui ordonne de bannir Raffy sur les terres des Damnés, elle refuse de s’exécuter. Elle trouve un soutien inattendu en la personne de Lucas. Auront-ils la force de s’opposer, ensemble, à la Cité ?
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Une fois n'est pas coutume, je trouve ça dommage que la couverture anglaise n'ait pas été gardée/adaptée. Je sais qu'en ce moment les dystopies/romance/young adult, ça se vend bien et que pour ça faut mettre des couvertures un peu niaises, mais quand même. Le titre, même topo, comment attirer les jeunes filles en fleur ? Enfin cela dit, ce changement permet d'ajouter un peu de surprise à un certain moment du bouquin, puisqu'une information n'est pas présente dans la vf.
Et puis, y a des trucs faux dans le résumé, je comprends pas pourquoi ils mettent des trucs qui ne se passent pas dans le livre dedans.. Enfin, au moins ça vous fera des éléments de surprise.
Mais bon, l'essentiel reste l'histoire. J'avais un peu peur que ça soit trop niais, justement, mais j'étais attirée par l'aspect dystopie qui ressemblait un peu au Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley. Un peu, mais pas tant que ça, et c'est tant mieux, pas besoin de copie conforme. Les étiquetages des gens ne sont pas ici immuables et pas aussi tranchés que dans celui d'Huxley et ça apporte une autre dimension à l'histoire. Et l'aspect romance n'est pas trooop mis en avant non plus, ça reste raisonnable.
L'intro est fun, y a une explication du rôle de l'amygdale cérébrale (pas celle du fond de la gorge donc) dans les pathologies psychiatriques genre les troubles bordeline, la schizophrénie, les troubles bipolaires etc., c'est intéressant et expliqué de manière simple et claire. Et l'histoire se base là dessus en fait (bon j'avoue que la fin de l'intro où il est écrit que les infos sont tirées de wiki, ça fait pas très pro, m'enfin).
J'ai beaucoup aimé l'aspect historique autour de ce qu'il s'est passé, pourquoi on en est là, les travers de la société existante, cet aspect "le monde est parfait" qui est terrifiant et loin d'être parfait. Bref l'ambiance dystopie quoi (j'aime pas trop catégoriser mais au moins tout le monde voit de quoi je parle sans que j'ai à faire des paragraphes entiers pour m'expliquer). J'ai juste été un peu déçue que certaines informations nous soient livrées trop rapidement sur l'origine de la situation actuelle, étant donné que c'est ici un tome 1. C'est un truc qui me passionne toujours, et le savoir trop tôt casse un peu l'intérêt. Un peu, heureusement, pas totalement ^^ Aussi même si tout n'est pas conclu, j'me demande bien à quoi va rimer la suite, ça aurait pu s'arrêter ici. Du coup j'ai un mauvais pressentiment à propos de certains. Bref, on verra.
Certains noms m'ont fait sourire et penser à d'autres personnages, certains personnages étaient un peu caricaturaux mais bon, dans les univers comme ça c'est un peu normal. J'ai été aussi contente de la traduction, notamment par rapport à certains termes, que j'ai trouvé vraiment appropriée (à part pour les "Bravo !" réguliers que je trouvais faux, mais quelques part j'ai des doutes quant à la personne qui les émets alors on verra bien par la suite--faudrait que je vois ce que ça donne en VO aussi).
En somme, une histoire sympathique et intéressante, curieuse de voir ce que ça devient et voir si mes impressions se confirment.
Merci à Michel Lafon pour la découverte !
2012, 317p.
Editeurs : Michel Lafon
Titre original : The Killables