Eustache Clarence est le garçon le plus insupportable d'Angleterre. C'est du moins l'avis de ses cousins, Edmund et Lucy. Hélas, les voilà condamnés à le supporter durant l'absence de leurs parents! Mais le jour où les trois enfants entrent dans un tableau et sont précipités dans les dots, à quelques brasses du navire de Caspian, roi de Narnia, Eustache perd sa belle assurance. Quelle part prendra-t-il à l'extraordinaire aventure qui les attend ?
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Bande de veinards, c'est re moi ! 5ème tome de Narnia donc, et antépénultième de la saga !
L'histoire de ce tome-ci a quelque chose du voyage initiatique, un petit goût du Petit Prince qui m'a fait l'apprécier un peu plus que les autres (avec quelques références bien sympathiques à L'Odyssée d'ailleurs). On suit le parcours du Passeur d'Aurore vers le bout du monde et ses étapes dans différentes îles toutes plus mystérieuses les unes que les autres.
Certes j'ai toujours du mal avec le style de l'auteur, ses tournures de phrases, le manichéisme de ses personnages, les pièges évidents dans lesquels ils tombent, mais bon, c'est Lewis, je finis par avoir l'habitude. Ici, nous ne sommes plus avec Susan et Peter, mais Lucy et Edmund sont toujours présents, accompagnés de leur cousin Eustache, qui est exactement le jumeau comportemental d'Edmund dans le tome 2, tout comme Caspian est le reflet de Peter. Lewis a la fâcheuse tendance de se répéter dans ses intrigues, ses personnages. Il y a quelques modèles différents, et il les duplique (comme les réalisateurs du seigneur des anneaux se sont servit de très peu de personnes dupliquées pour créer l'armée des orques dans leur film).
Au bout du compte, je finis par penser que seuls le fait qu'il ait été parmi les précurseurs de la fantasy jeunesse et les idées qu'il a mises dans son histoire sont responsable du succès de Narnia. Il fait preuve d'une certaine pauvreté de style et de développement des personnages, or je pensais que ça s'arrangerait au fur et à mesure des tomes, il a eu le temps de s'approprier le support. Certes ses livres ne font qu'une centaine de pages chacun, mais quand même, il y a un peu d'abus dans l'air..
Quand je pense au nombre de personnages et d'entités différentes qu'a crée Rowling, et la capacité de se tenir à leurs personnalités respectives, je me dis que Lewis n'a pas fait montre d'autant de qualités dans son œuvre.
J'admire son imagination, mais je ne suis pas franchement fan du support qu'il a choisi pour la sauvegarder.
Tout ça pour dire, plus que 2 tomes et j'en aurais fini avec cet auteur. J'aurais essayé, mais c'est pas ma tasse de thé. J'aurais peut-être du me cantonner aux films tiens, pour une fois, je les trouve plus appréciables, malgré leurs défauts.
1952, 134 p.
Editeurs : Gallimard
Titre original : The Chronicles of Narnia, book 5 : The Voyage of the Dawn Treader
J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune avec Melisende, Setsuka et Vero.