L'amiral Benden a mis le vaisseau en orbite autour de la planète Pern. Et les futurs colons s'éveillent par milliers. Sorka était toute petite quand elle est montée dans l'astronef ; après quinze ans d'animation suspendue, elle n'a guère grandi. Les gens veulent mener une vie pastorale ; ce monde-là ne sera pas pollué. Très vite, ils se passeront de gouvernement ; chacun sera son propre maître, et tous vivront en harmonie. Mais on ne peut pas tout prévoir. Il y a des colons qui ne sont pas clairs. D'autres qui poussent la pureté si loin qu'ils ne songent qu'à se perdre dans la lande. Sean, le jeune gitan, n'a pas oublié ses chevaux. Sorka ne sait pas encore qu'elle partagera ses rêves. Les premiers explorateurs n'ont pas senti les séismes, ils n'ont pas vu les nuages noirs. Mais quand Sorka et Sean assistent à l'éclosion des dragonets, Pern leur offre un charmant remède au malheur qui plane.
(4e de L'aube des dragons)
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Je viens de réaliser que je n'ai jamais parlé de La Ballade de Pern, d'Anne McCaffrey, qui est l'une des premières saga de fantasy que j'aie lu, et adorée (et qui reste un de mes chouchous encore aujourd'hui). Elle a une chronologie assez déroutante, car on peut la lire dans l'ordre de parution (où un cycle qui raconte l'arrivée sur Pern est paru après le reste), ou dans l'ordre chronologique (j'ai choisi à l'époque cette deuxième option et je l'ai trouvée très bien - l'extrait plus haut vient du premier chronologique, donc l'arrivée sur PERN).
Vous pouvez consulter les 2 ordres par ici : wikipédia
La Ballade de Pern, donc, raconte l'histoire d'une planète de notre univers appelée PERN, où évolue une population qui périodiquement se retrouve "attaquée" par des organismes qui tombents du ciel (des fils) et qui "dévorent" tout ce qui est animal ou végétal qui se trouve sur leur passage. Autant dire qu'il est impossible de mettre le nez dehors lors des chutes de fils, à moins de vouloir se faire gravement brûler, voire de mourir. C'est alors qu'interviennent les dragons, animaux doués de pensées qui peuvent communiquer entre eux par télépathie, ainsi qu'avec leur Chevalier-Dragon auxquels ils sont liés dès qu'ils les trouvent à leur sortie de leur oeuf. Les dragons pouvant cracher du feu grâce à certaines matières ingérées peuvent pulvériser les fils en plein vol et sauver les récoltes, les animaux et les êtres humains qui pourraient se trouver au sol. Mais les espaces entre deux cycles de chutes de fils sont si long que l'on vient parfois à douter de l'existence de cette menace. Quand elle revient, il faut réapprendre à s'organiser et à lutter contre. Mais ne pourrait-on pas trouver une solution pour erradiquer définitivement ce fléau?
Voilà, j'en ai peut-être dit un peu beaucoup, mais je pense que c'est essentiel pour comprendre l'histoire qui est la trame d'une bonne partie de la saga. La saga s'étale sur plusieurs 100aines d'années (principalement dû à l'écart entre le cycle des Origines et celui de La Grande Guerre des fils).
A l'heure actuelle, il y a 16 tomes parus en français (plus quelques nouvelles dans différents recueils), répartis sur 5 cycles, dont 2 principaux et 3 annexes. Les livres des 3 annexes sont plus difficiles à trouver car ils n'ont jamais été réédités [EDIT : maintenant ils ont ressorti les livres sous formes d'intégrales épaisses et pas dans un ordre précis].
J'ai beaucoup accroché à cette saga, même si pour pratiquement chaque livre nous avons le point de vue d'un personnage différent (parfois quelqu'un qu'on avait aperçu dans un tome précédent, parfois quelqu'un de nouveau - il en faut bien pour commencer-), et que du coup il faut s'adapter. Mais ça se fait plutôt bien et les personnages sont attachants. J'ai aimé les relations très fortes qui lient un Chevalier-Dragon et son dragon, le rôle des harpistes, les lézars de feu, les dauphins, Jaxom et Ruth, deux exceptions qui ont lutté pour être reconnues pour ce qu'elles étaient, et non pas pour les préjugés qui se dressaient contre eux. Bref, le premier univers à m'avoir portée dans un ailleurs "magique" (mais sans pour autant de magie au sens pouvoir et sortilège).
Cette saga est tantôt considérée comme de la science fiction, tantôt comme de la fantasy, mais peu importe, c'est son histoire qui intéresse, pas son genre.
Date de parution du premier tome : 1968 (Le Vol du dragon)
Editeurs : Pocket
Titre original : Dragonriders of Pern
Traductrice : Simone Hilling