
Titre original : Alice's Adventures in Wonderland
Cette édition présente les deux principaux récits de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles (1865) et De l'autre côté du miroir (1871), qui en est la suite.
Le premier est l'histoire d'un rêve : animaux fantastiques, changements de taille, animation d'objets, toutes les ressources du merveilleux s'y déploient. Dans le second, plus morderne encore, la petite fille accomplit un voyage "derrière le miroir", dans un pays fabriqué comme un échiquier, et où elle devient une figure dans le rêve d'un rêveur, avant d'être la reine du jeu d'échecs. Alice est en vérité un voyage initiatique, qui permet de découvrir le monde, et soi-même.
J'étais curieuse de découvrir l'histoire originale (j'avais tendance à dire non édulcorée, mais en fait ça n'est pas tellement différent de l'ambiance Disney donc bon), donc me voilà lancé dans ce livre. Je l'ai trouvé quand même assez différent du dessin animé. Pas plus sombre, juste différent.
Déjà Disney reprend les deux en un seul, mais il y a plusieurs éléments qui (à mon souvenir) n'apparaissent pas, sont très légèrement cités ou sont vraiment détournés. D'autres détails sont très fidèles (comme la disparission progressive du Chat-du-comté-de-Chester, jusqu'à n'en plus voir que son sourire).
J'ai trouvé tout ça encore plus loufoque que dans le dessin animé (tout à fait le genre d'univers dans lequel on verrait bien Luna Lovegood, d'Harry Potter :D). Il y a un nombre incalculable de jeux de mots (retranscrit tant bien que mal par le traducteur, et même si ça ne rend pas toujours, je dis chapeau à Jacques Papy pour son travail, parce que s'il y a bien une chose qui est difficile dans la traduction, c'est le jeu de mot) qui aident beaucoup à faire de ce monde quelque chose de parfois incohérent et complètement délirant. Beaucoup de poèmes et de chansons détournés aussi (ça en devient un peu lassant d'ailleurs). Certains personnages dessinés ressemblent énormément à ce qu'on trouve dans le dessin animé (reste à savoir qui vient de qui, vu que mon édition date de 1994).
Bref, pas tout à fait ce à quoi je m'attendais, et pas forcément quelque chose de très captivant, mais ça garde son charme. Pour ceux qui ont quand même un niveau assez correct en anglais, je pense que ça doit être un peu plus intéressant de le lire dans la langue de l'auteur (mais il faut quand même un certain vocabulaire pour comprendre les jeux de mots, surtout dans la deuxième partie).
Maintenant, je me relance dans les Harry Potter 5 et 6 en prévision de la sortie du 6e film cet été, histoire d'avoir l'histoire en tête (et de reprendre quelques bases utiles du tome 5).