The book that sparked a national conversation. Exploring everything from eradicated black history to the inexstricable link between class and Race, Why I'm No Longer Talking to White People About Race is the essential handbook for anyone who wants to understand race relations in Britain today.
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Ça fait un moment que je voyais tourner ce livre chez les lecteurs anglophones et en tant que personne blanche, il me semblait essentiel de lire ce livre pour avoir une meilleure compréhension du racisme, du point de vue des personnes qui le vivent, et comment être une meilleure alliée.
L'autrice aborde l'histoire du racisme en Grande-Bretagne, ce qu'est le privilège blanc, le manque d'intersectionnalité du féminisme, le lien entre race et classe, la justice, l'injustice face au logement/au travail, le hijab et le burkini, ou encore la peur d'une planète noire (en citant plusieurs œuvres dont Starwars, Naughts and Crosses de Mallory Blackman, qui vient d'ailleurs d'être adapté en série par la BBC, ...) qui semble émaner de ce racisme chez les blancs.
D'ailleurs, le passage sur les débats à propos de personnages de couleurs dans les œuvres littéraires/audio-visuelles était très percutant (bon le reste du livre aussi soyons honnêtes). Elle aborde notamment le sujet de Hermione, qui a été castée noire dans la pièce de théâtre Harry Potter and the Cursed Child (en la personne de l'excellente actrice Noma Dumezweni) et de ce que ça change à toute l'histoire de l'envisager sous cette perspective, en particulier dans son rapport aux elfes de maison. J'ai beaucoup aimé qu'elle partage des sources de plein de supports différents (par exemple cette vidéo de Rosianna Halse Rojas, une youtubeuse britanico-mexicaine que je suis depuis un moment ; c'était étrange et génial de la voir citée ici) pour étayer son propos et prolonger la conversation via ces médias.
Ce livre, vous l'aurez donc compris, est un coup de poing dans les privilèges mais surtout un appel à la réflexion, à la remise en question, à l'alliance et à l'ouverture d'esprit, plutôt qu'à la peur et à la haine.
Je pense qu'il faudra que je le relise, dans quelques temps, le temps d'intégrer un peu mieux tout ça. Car même si je ne pars pas de zéro et que j'avais bien conscience des conséquences désastreuses du racisme, je ne les ai jamais vécues, ce qui fait que je ne suis pas suffisamment instruite sur la question pour construire un raisonnement éclairé. Ses propos et son partage sont donc indispensables à mes yeux pour pouvoir mieux comprendre la situation, mieux savoir ce qui est problématique et mieux adapter mon comportement et mes actions pour être un meilleur soutien. Ça remet en place, et ça fait du bien.
Citations :
* "The 'freedom of speech' fight can hardly even be called a debate. Instead, it is one-sided, with the powerful side constantly warping the terms of engagement. Couching opposition to anti-racist speech and protest as a noble fight for freedom of speech is about protecting white people from being criticised."
* "When they make it about offence rather than their own complicity in a drastically unjust system, they successfully transfer the responsibility of fixing the system from the benefactors of it to those who are likely to lose out because of it."
* "But when you are used to white being the default, black isn't black unless it is clearly pointed out as so."
* "There is an old saying about the straight man's homophobia being rooted in a fear that gay men will treat him as he treats women. This is no different."
* "When white men target babies, children and teenagers for sexual gratification, we don't ask for a deep reflection on these actions from the white male community."
Le site de l'autrice (avec notamment dedans, le lien vers son podcast About Race with Reni Eddo-Lodge et son blog)
2017, 238p.
Editeurs : Bloomsbury
Titre français : Le Racisme est un problème de blancs