
Merryvère Carmine est une monte-en-l’air, un oiseau de nuit qui court les toits et cambriole les manoirs pour gagner sa vie. Avec ses sœurs, Tristabelle et Dolorine, la jeune fille tente de survivre à Grisaille, une sinistre cité gothique où les mœurs sont plus que douteuses. On s’y trucide allègrement, surtout à l’heure du thé, et huit familles d’aristocrates aux dons surnaturels conspirent pour le trône.
Après un vol désastreux, voilà que Merry se retrouve mêlée à l’un de ces complots ! Désormais traquées, les Carmines vont devoir redoubler d’efforts pour échapper aux nécromants, vampires, savants fous et autres assassins qui hantent les rues…
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Cette saga fait pas mal parler d'elle depuis la sortie de son tome 1 en 2017, et comme le tome 1 fait partie de 7 finalistes du PLIB 2018, je me suis retrouvée à le lire récemment (et à faire passer cette chronique avant d'autre qui devraient avoir été publiées ici depuis quelques semaines mois maintenant *oups*).
On découvre donc les filles et jeunes femmes de la famille Carmine, dans un univers sinistre et gothique où l'impression donnée est qu'il y fait toujours nuit, tellement il y fait sombre. Surtout dans une ville où le hobby des gens c'est de s’entre-tuer. A devoir gagner sa vie de manière pas tout à fait catholique pour sa famille, on se retrouve forcément à s'attirer des ennuis ce faisant. C'est ce qu'il se passe pour Merryvère qui va en vivre des vertes et des pas mûres au cours de ce tome (c'est un peu redondant cette expression, d'ailleurs).
Ce premier tome se lit assez bien : le style de l'auteur et le nombre de pages peu élevé fait que je l'ai englouti assez rapidement. C'est sympathique, impertinent, ça divertit, sans être innovant, l'univers est plutôt bien construit et intrigue avec ces quartiers bien définis et qui ont presque leur personnalité propre. Le scénario reste conventionnel et aurait gagné a être plus étoffé, même s'il apporte quelques surprises bienvenues par endroit.
Merryvère est l'archétype de la sœur qui veut aider sa famille et qui se sacrifie pour sans avoir de reconnaissance. Type de personnage que je peux apprécier, quand ils ne se cantonnent pas à ça, et ici c'est un peu le cas, le tout saupoudré d'une dose de sarcasme, donc c'est plutôt chouette.
Tristabelle est la pimbêche auto-centrée de service qui ne sert pas à grand chose dans ce tome 1, si ce n'est mettre des bâtons dans les roues de sa sœur. Mais c'est voulu, expressément exagéré (notamment quand on voit ce qu'elle sacrifierait pour un soin beauté), ce qui ajoute encore une fois de l'humour.
C'est dans la benjamine Dolorine que j'ai trouvé une originalité qui réveillait un peu ce côté quelque peu classique (même si encore une fois on sent que l'auteur en joue, de ce côté classique), un petit air de Luna Lovegood, mais sans que ça en soit la copie, avec ses talents particuliers, son décalage au monde et sa naïveté. Elle m'a bien plu, avec son "doudou" Monsieur Nyx. Je serai curieuse de lire le tome centré sur elle (de mémoire chaque tome suit une sœur) pour lire plus de passages lui étant consacrés.
En somme, une lecture très sympathique même si parfois un chouilla convenue, dans un univers intéressant, et avec de l'humour pour relever la grisaille. Je lirai peut-être la suite si l'occasion se présente, mais ça ne sera pas une priorité, vu le nombre de livres qui me font envie actuellement !
C'était ma dernière lecture pour le PLIB 2018 (bon en vrai j'ai tenté quelques pages du dernier des 7 que je n'avais pas encore lu mais je n'accroche pas alors j'ai arrêté ma lecture, et donc je n'en parlerai pas ici). Je vais pouvoir me remettre à poster dans l'ordre chronologique avec un gros décalage :P
Citations :
-"Les spectres à l’intérieur étaient pas du genre commode. Ni penderie ou tiroir d’ailleurs. Plutôt armoire à glace."
-"Le trône lui convenait parfaitement. Malheureusement, il avait aussi un cœur. C'est nettement moins utile quand on cherche à faire de la politique."
-" C'est peut-être difficile à comprendre pour un assassin, [...], mais tout ne peut pas se régler dans la vie en raccourcissant celle des autres !"
-"Ensuite, j'ai demandé à Merry de s'excuser auprès de Monsieur Nyx de s'être assise sur lui. Elle l'a fait, mais Monsieur Nyx boude quand même. D'après lui, elle aurait dû se couper le petit doigt et le lui offrir en cadeau, pour montrer qu'elle était sincère. Il dit que les traditions se perdent et que les jeunes manquent de respect. J'en parlerai à Merry. Mais je suis presque sûre qu'elle a besoin de tous ses doigts."
2017, 263p.
Editeurs : Mnémos (Naos)
#ISBN:9782354085451
Ils en parlent aussi : Lemon June, Aranae, ...