It is 2015 and Patricia Cowan is very old. 'Confused today' read the notes clipped to the end of her bed. Her childhood, her years at Oxford during the Second Wold War - Those things are solid in her recall. Then that phone call and... her memory splits in two.
Was she Trish, a housewife and mother of four; or was she Pat, a successfull travel writer and mother of three? She remembers living her life as both women, so very clearly. Which is real - or are both just tricks of time and light?
My Real Children is the story of both of Patricia Cowan's lives - each with its loves and losses, sorrows and triumphs, its possible consequences. It is a novel about how every life means the entire world.
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Me revoici pour un nouveau Jo Walton !
Dans ce livre, on suit les deux vies de Patricia Cowan, deux vies qui se sont séparées lors d'une décision cruciale, vies qui ont pris des chemins très différents, qui ont crée des enfants différents, et que Patricia se rappelle dans ses derniers jours, sans savoir pourquoi elle se rappelle de deux vies, ni s'il y en a une vraie ou si les deux ont existé.
Au début, j'ai mis un peu de temps à rentrer dedans, le temps de me familiariser avec la situation, mais j'ai retrouvé un aspect que j'avais apprécié dans Among Others de cette apparente banalité du quotidien, de récit de vie. Ceux qui ont besoin d'action, ça n'est probablement pas un livre pour vous. Mais ce n'est pas pour autant hyper lent, vu qu'on retrace deux vies en quelques 300 pages. Personnellement, je ne me suis pas ennuyée.
L'alternance des points de vue entre ces deux vies parallèles m'a rappelé La Part de l'autre de Eric-Emmanuel Schmidt, même si dans l'oeuvre de Jo Walton, j'ai trouvé les changements de point de vue beaucoup plus faciles à suivre.
Que l'on suive Pat ou Tricia, on suit avec elles l'Histoire du monde dans lequel elles évoluent, l'impact que cela a dans leur vie, dans leur relations. Et pourtant dans un cas comme dans l'autre, l'Histoire diffère un peu de celles que nous connaissons, certains événements restent identiques alors que d'autres n'ont pas connu les mêmes tournants, ce qui ajoute à la difficulté de pencher d'un côté où de l'autre, et nous fait sentir qu'on est bien dans de la SF.
Ça n'a pas toujours été un livre facile à lire parce qu'il nous ramène à notre mortalité, aux dangers de notre monde, à ce qu'était la société y a quelques décennies, etc., mais je pense que c'est important de s'y confronter et c'est un exercice assez chouette que d'imaginer ce que pourrait être une vie si une décision n'avait pas été la même. Jo Walton n'est, bien sûr, pas la première à se lancer dans la réflexion, mais c'est assez bien exécuté ici.
Il y a quelque chose dans son style qui m'interpelle. Jusqu'à présent, à chaque fois que je referme ses livres, j'en ressors avec des impressions et des émotions qui demandent un travail, qui me confrontent à mes ressentis, à ce que ça réveille en moi. Et quoi de mieux qu'un livre qui suscite des émotions et des réflexions chez son lecteur ?
Forcément, j'ai envie d'en découvrir davantage.
Citations :
* "I've more and more come to the conclusion that I can find God better alone, in nature and in the world. There's so much hypocrisy in organized religion."
* “She felt her strong young body that she had never appreciated when she had it, constantly worrying that she didn't meet standards of beauty and not understanding how standards of health were so much more important.”
2014, 326p.
Editeurs : Corsair
Titre français : Mes vrais enfants
#ISBN:9781472115638
Ils en parlent aussi : Blackwolf, ...