Thorn a disparu depuis deux ans et demi et Ophélie désespère. Les indices trouvés dans le livre de Farouk et les informations livrées par Dieu mènent toutes à l'arche de Babel, dépositaire des archives mémorielles du monde. Ophélie décide de s'y rendre sous une fausse identité.
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De retour dans le monde de la Passe-Miroir. Dans ce troisième tome, on a fait un bon dans le temps, il s'est passé deux ans depuis le dernier tome. Ophélie part sur une nouvelle arche, ce qui nous permet d'explorer une nouvelle société, de rencontrer de nouveaux personnages, de découvrir de nouveaux pouvoirs, de nouveaux esprits de famille...
Sur ce tome, j'ai senti une baisse de niveau, qui s'il semble amener du renouveau retombe au final assez proche du tome un. Il y a un peu plus de longueurs que dans le précédent et j'ai été déçue qu'on retrouve l’Ophélie du tome un, qui se pose en victime et qui bougonne dans son coin, qui se retrouve dans des positions similaires et subit ce qui lui arrive. Au vu de son évolution du tome précédent c'était un peu dommage ça annule une bonne partie du développement du personnage à mes yeux.
J'ai aussi été déçue de la manière dont évolue la relation de Thorn et Ophélie : [spoiler]j'eus aimé qu'ils deviennent amis mais pas plus, ou qu'ils finissent par repartir chacun de leur côté, mais en roman c'est rare de rencontrer ce genre de situation et c'est bien dommage, tout est si prévisible...[/spoiler]
Ça n'a pas empêché de me faire passer un très bon moment, et j'ai beaucoup aimé la découverte de cette nouvelle arche et de son fonctionnement. L'auteur nous plonge dans un nouveau monde à chaque nouvelle arche, et je trouve ça vraiment chouette ces différents univers. Et c'est évidemment l'occasion d'apporter de nouveaux personnages avec leur propre histoire, comme Octavio, Ambroise, Victoire ou encore Blasius.
En somme, malgré les défauts de répétition et de déconstruction de personnage, c'est une lecture très doudou, qui se lit toute seule, qui stimule l'imaginaire et dont les pages se tournent très vite (sisi, même quand on les lit !), et ma foi.. c'est fort agréable ! Espérons que les défauts de ce tome soient moins présent dans le suivant :)
Citations :
* "La seule véritable erreur est celle qu’on ne corrige pas."
* "À quel moment ? lui demanda-t-elle. À quel moment cessons-nous d'être des humains et devenons-nous des objets ?"
* "La dilatation des pupilles, la durée des contacts visuels, la fréquence des battements de cils, chuchota-t-il. Nos yeux en disent plus long sur nous que n'importe quel discours. Et les tiens, [...], me disent que tu mens."
2017, 496p.
Editeurs : Gallimard
Ils en parlent aussi : DarkToy, ...