The stunning conclusion to Robin Hobb’s Fitz and the Fool trilogy.
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Difficile de parler d'un tome trois, comme souvent, surtout lorsqu'il conclut toute une saga...
Forcément, les enjeux se font plus importants et les personnages que croisent nos protagonistes nous aident à mesurer ce qui les attend, assez rapidement dans ce volume.
La relation entre Fitz et le Fou évolue tout en gardant ce qui en fait la spécificité. On est frustré par l'un ou l'autre (même si c'était plus souvent le Fou dans mon cas, que j'adore mais, diantre !, ce qu'il peut-être casse-pied :D), on aimerait qu'ils se parlent mieux pour qu'il y ait moins de soucis, mais ça réglerait trop vite trop de choses dans l'histoire alors on sait que ce n'est pas possible.
On sent qu'on est sur le dernier tome de la saga : on retrouve avec plaisir des persos qu'on n'avait plus vu depuis un bail, on en ré-évoque d'autre, des différents cycles de l'univers du Royaume des Anciens (Aventuriers de la mer et Cité des anciens inclus). Tout se regroupe, les différentes trames narratives prennent un chemin de conclusion. Comme dans les prédictions des prophètes blancs de Clerres, on dirait que tout amenait à cette fin (c'est un peu le principe de ce genre de saga, cela dit, donc rien de très surprenant à cela :D).
A un moment de l'histoire (citation plus bas), quelqu'un dit que les visions des prophètes ne leur permettent pas de savoir ce qu'il va se passer, et l'autre répond qu'ils ne savent qu'à posteriori qu'un rêve voulait dire telle chose. J'ai eu un sentiment un peu similaire en finissant ce livre, comme si j'avais toujours eu une idée que ça finirait sur quelque chose de ce style, sans vraiment le savoir, et que je l'ai réalisé après coup.
Les romans de cette saga de Robin Hobb ont souvent été très bien ficelés, avec des indices parsemés, mais discrets, annonciateur de ce qui allait arriver, même si assez peu déchiffrables car partie d'une intrigue beaucoup plus complexe.
Elle ne ménage pas plus ses personnages que par le passé, que cela soit Bee ou Fitz. Ils en bavent sérieusement, ils sont rarement épargnés, sont malmenés par les autres, par leur corps, par la malchance.. Les personnages secondaires en bavent moins mais ont aussi leur lot de tracas. Ils sont touchants et connaissent de belles évolutions, tout comme Fitz tout au long de ses aventures depuis le début.
Je garderai, je pense, une affection très marquée pour cette saga que j'ai entamée il y a 10 ans maintenant et que j'ai refermée avec ce tome le mois précédent, non sans émotions... Mais ce n'est pas comme si ça n'avait jamais été le cas avec cette série, j'ai souvent ressenti tout un tas de trucs, avoir cette sensation de cœur brisé m'est arrivé plus d'une fois, mais c'est étrangement bon à ressentir. Ça prouve que ça a compté.
Citations :
* “Never do what you can’t undo until you’ve considered well what you can’t do once you’ve done it.”
* “Vengeance took no account of innocence or right. It was the chain that bound horrific events together, that decreed that one awful act must beget another worse one that would lead to yet a third. It came to me, slowly, that this chain would never end.”
* “But you don't know what will happen.'
'No. That is our curse. To know that something will happen, and only after it is over, to look back and say, "oh, that is what that meant. If only i'd known". It can break your heart.”
PS : Et la couv' ? On en parle de cette couv' ? <3
2017, 853p.
Editeurs : Harper Voyager
Titres français : Sur les rives de l'Art (T5) / Le Destin de l'assassin (T6)