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Sixteen-year-old Aza never intended to pursue the mystery of fugitive billionaire Russell Pickett, but there’s a hundred-thousand-dollar reward at stake and her Best and Most Fearless Friend, Daisy, is eager to investigate. So together, they navigate the short distance and broad divides that separate them from Russell Pickett’s son, Davis.
Aza is trying. She is trying to be a good daughter, a good friend, a good student, and maybe even a good detective, while also living within the ever-tightening spiral of her own thoughts.
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Ce livre a rejoint ma PAL très récemment (en même temps il est sorti y a un peu plus d'un mois) grâce à Radicale qui me l'a offert pour mon anniversaire ! (Mercii)
Je vais finir par avoir lu tous ses livres à force ! (Me reste plus que Will Grayson, Will Grayson, je crois)
Je trouve que John Green se détache pas mal de ses précédents bouquins, depuis le précédent (The Fault in Our Stars). On retrouve toujours l'humour, la nerdiness, les points de culture disséminés à droite à gauche, les amitiés réalistes, les moments plus dramatiques et leurs réflexions, mais je sais pas, je trouve qu'on sort des schémas plus traditionnels de young adult, même s'il avait toujours sa patte perso qui amenait du rafraîchissant et de l'intelligence, de l'ado crédible (même si c'est débattable sur certains points, dans les précédents). C'est son deuxième livre du point de vue d'une adolescente (avec celui cité plus haut), et c'est appréciable aussi, ça change un peu du gars qui s'imagine une fille différente de qui elle est vraiment (thème qu'il aborde clairement dans Paper Town, donc il en a conscience, mais même, le changement est appréciable).
Ce que j'essaye de dire surtout, c'est qu'il aborde des sujets plus complexes, les bons sentiments, il s'intéresse à d'autres choses que les clichés adolescents et comment en parler. Ici ils sont plus en arrière plan, et il met sur le devant de la scène des éléments beaucoup moins abordés en littérature pour adolescents et jeunes adultes. Il donne une voix aux ados, qui si elle parfois peut sembler manquer un peu de crédibilité en voulant trop bien faire, permet aussi de refléter le cerveau adolescent, si ce n'est sa verve.
Quant à l'histoire, bien que l'enquête soit abordée en quatrième de couverture, elle reste un point secondaire de l'histoire, peu développé, qui sert de prétexte à aborder les autres thèmes, et à amener Davis en scène, et présenter un autre aspect des troubles d'Aza.
En effet, ici, John Green met en texte ses propres problèmes avec ses troubles obsessionnels compulsifs et les spirales de pensées qui peuvent ruiner sa vie. Ce n'est pas toujours évident à lire, et je pense que ça peut amorcer des réponses désagréables chez des personnes qui vivent avec ce genre de trouble, mais ça me semble important chez ceux qui ne les comprennent/expérimentent pas. Mais je pense aussi qu'il peut permettre aux gens concernés par les TOC de se sentir moins seuls.
Du coup, c'est le genre de bouquin qu'il est difficile d'aimer, dans le sens où il met un peu mal à l'aise, mais qu'il est important, et qu'il reste plutôt bien écrit. Clairement, en dehors de certains passages pas simples, j'ai apprécié ma lecture, mais j'ai du mal à en avoir une vision d'ensemble.
Citations :
* “Anybody can look at you. It's quite rare to find someone who sees the same world you see.”
* “Your now is not your forever.”
* “The thing about a spiral is, if you follow it inward, it never actually ends. It just keeps tightening, infinitely.”
* “The worst part of being truly alone is you think about all the times you wished that everyone would just leave you be. Then they do, and you are left being, and you turn out to be terrible company.”
2017, 286p.
Editeurs : Penguin Books
Titre français : Tortues à l'infini