Bartiméus, le djinn sarcastique ressort de sa bouteille ! Nous voici trois mille ans avant la célèbre trilogie. Bartiméus n'est encore qu'un djinn de seconde zone, à cet instant très précis de sa fabuleuse carrière où, pris par un de ses mémorables accès de colère, il mange le magicien qu'il est censé servir ! C'est Asmira, mercenaire aussi débrouillarde que téméraire qui le sauve, et voilà l’irascible djinn à ses ordres. Ce qui n'est pas de tout repos car la jeune femme doit voler l'anneau magique du roi Salomon puis l'assassiner. Heureusement, l'humour et la ruse de Bartiméus, obligé d'aider Asmira, sont aussi grands que les châtiments qui les attendent...
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Sept ans après avoir lu la Trilogie de Bartiméus, je reviens dans l'univers du djinn pour lire une aventure antérieure, bien antérieure à celles de la trilogie.
L'ambiance est différente, forcément, vu que l'on transite d'un Londres du XIX ou XXe siècle vers l'Israel, 950 ans avant JC.
Au départ, j'ai eu un peu de difficultés à rentrer dedans à cause de ce changement d'ambiance (c'était un peu la même entre Avatar The last Airbender et The Legend of Korra, le changement d'époque radical rend l'immersion un peu difficile je trouve), mais j'ai fini par m'y faire et par oublier même comment c'était avant !
On a toujours autant de notes de bas de pages, de sarcasmes, et de Bartiméus outré par le traitement qu'on lui réserve, et à l'affût de la moindre erreur.
La nouveauté ici, c'est le personnage d'Asmira, avec qui Bartiméus se partage les chapitres. Une demoiselle au caractère complexe et qui évolue au fil de l'histoire. J'ai trouvé ça assez top de la voir sortir de l'enfance et de remettre en question ses croyances pour voir si elles lui semblaient justifiées ou non.
Le côté lutte de pouvoir des mages pour prendre la tête du monde magique m'a un peu fait penser aux Annales du Disque Monde de Pratchett (paix à son âme) en moins grotesque mais tout aussi puant !
En somme, on reprend une recette qui marche, on y a joute de nouveaux éléments chouettes, on modifie quelques trucs, on remue, et paf, ça fait des chocapics ! une lecture de choix. Un plaisir agréable donc, que de retrouver l'univers de Bartiméus le sarcastique :D
Citations :
* "À mon grand soulagement, le vieux a enfilé sa toge malgré l’heure matinale. Un temple plein de cadavres, c’est une chose ; mais un maître tout ridé dans le plus simple appareil, c’est plus que je n’en pourrais supporter. "
* " — Je crois qu’il nous a pardonné, Faquarl ; regarde, il sourit, j’achève dans un coassement.
— Bartiméus... Je te rappelle qu’on a la tête en bas.
— Ah. Zut, oui, c’est vrai. "
* "D'un autre côté, Salomon n'est qu'un humain. Donc, foncièrement imparfait. [Allez-y, allez vous regarder dans la glace. Prenez tout votre temps. Si vous supportez. Vous voyez ? "Imparfait", le terme est faible, non ?] "
2010, 549p.
Editeurs : Le Livre de Poche
Titre original : Bartimaeus, The Ring of Solomon
Ils en parlent aussi : Phooka, ...