C'est l'histoire d'une chouette qui perd ses volets roulants. C'est l'histoire d'une trousse qui part en vacances et ne revient jamais. C'est l'histoire d'adolescents qui se transforment en grand-mères. C'est l'histoire d'une porte. C'est l'histoire de feuilles qui parlent et qui lisent l'avenir dans les orteils. C'est l'histoire d'un enfant qui n'existe pas.
Bref, ça pourrait être n'importe quoi, mais le mieux, c'est d'ouvrir ce livre sans rien savoir de son histoire.
J'ai vu passer ce livre pas mal sur le net, quelque peu mitigée à l'idée de me plonger dedans, et j'ai laisser passer la vague. Puis l'autre jour, en me baladant avec des copines dans une librairie, on est tombées sur le livre en question, et deux des demoiselles se sont mis à nous faire l'apologie du livre. Une troisième l'a acheté, et j'ai promis de me le procurer rapidement pour le lire en même temps (histoire de pas me faire lapider sur la place publique, vous comprenez). Et du coup aussitôt reçu, aussitôt lu, en moins de 24h.
We Were Liars est un bouquin destiné plutôt à des ados, par son style et son histoire, mais qui n'a évidemment pas de limite d'âge maximum. Il a fait parler de lui par le fait que la campagne de Hot Key Books visait à dire le moins de choses possibles sur le livre, étant donné son titre (même si je ne le trouve que moyennement approprié), et à raconter n'importe quoi à son sujet pour ne pas spoiler les gens.
Et je dois dire que je peux comprendre l'engouement autour de ce bouquin. Il se lit très vite et le style est assez agréable, je savais qu'il fallait remettre en question ce que nous racontais le personnage principal, essayer de voir au travers, alors j'ai passé tout le roman à imaginer des théories plus farfelues les unes que les autres pour affiner petit à petit vers une direction qui me semblait plus probable, et je suis contente d'avoir à peu près saisi la nature du mystère vers la fin après tout ce remue-méninges (il me manquait des éléments obviously et tant mieux, sinon ça perd de son fun, quand on devine tout).
Les personnages sont intrigants, parfois touchants, et nous plonge dans un style de vie qui ne nous est pas nécessairement familier, mais que l'on peut malgré tout comprendre. Du coup, ça m'a vraiment donné l'impression de regarder ce qu'il se passait au travers d'une vitre, d'être un spectateur silencieux, impression qui pourrait pourtant être présente dans beaucoup de bouquin, mais je ne saurais dire pourquoi ici plus que dans d'autres, d'autant que je n'étais pas sûre de l'authenticité de ce que je voyais.
Donc, vous l'aurez compris, si vous cherchez une lecture rapide et prenante, pas nécessairement légère pour autant, et mystérieuse, ce livre est probablement un bon choix. Mais n'en lisez pas davantage à son sujet avant de vous y plonger, ça serait vraiment dommage.
2014, 227p.
Editeurs : Hot Key Books
Titre français : Nous les menteurs