2044. La Terre n’est pas belle à voir. Comme la majeure partie de l’humanité, Wade Watts passe son temps dans l’OASIS, un monde virtuel où chacun peut faire et être tout ce qui lui chante. Il rêve secrètement d’être celui qui décrochera le gros lot…
James Halliday, le créateur de l’OASIS, est mort quelques années auparavant sans laisser de successeur. Pour décider du sort de sa fortune, il a créé une véritable chasse au trésor. Battre des records à Pac-Man, réciter par coeur des paroles de Devo, et trouver les failles des jeux vidéos cultes : voilà l’unique moyen d’accéder à son héritage colossal. Des centaines de personnes ont essayé, en vain. Joueurs invétérés ou grands groupes corrompus, tous s’y sont cassés les dents.
Wade se dit qu’il serait peut-être capable de relever le défi. Et il résout la première énigme.
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Un bouquin de geek sur la culture des années 80,... OKAY JE PRENDS.
Player One, donc, raconte l'histoire de Wade, gamin pauvre d'une société mourante qui ne vit plus que par la réalité virtuelle, et de sa passion pour les jeux vidéos, et tout ce qui concerne James Halliday.
C'est aussi l'histoire d'une chasse au trésor, d'énigmes, de références afin d'hériter de la fortune du-dit Mr Halliday. Seulement, bien au delà de ça, c'est une course contre la montre pour éviter que la planète tombe aux mains d'une compagnie qui n'en ferait définitivement rien de bon.
Wade surfe entre les films, séries, jeux, livres de cette époque, les évoquant régulièrement (et m'ayant fait décrocher plusieurs sourires pour certaines œuvres que j'aime beaucoup et qui ne sont pas très connues en France), et on sent qu'au final les goûts de James Halliday sont ceux d'Ernest Cline et qu'il prend un malin plaisir à les partager. Le fait de ne pas en connaître plus de la moitié ne m'a pas empêcher d'apprécier l'histoire et de comprendre ce qu'il se passait. Dommage que parfois ça tombe un peu trop dans l'énumération, mais bon, ça reste occasionnel. Le style, sans être parfait, donc, rend la lecture assez prenante et très agréable, et l'envie d'y revenir a à peine eu le temps de se manifester puisque j'ai dévoré le bouquin en moins de 24h.
Et du coup, avec une histoire pareille, vous vous doutez un peu des thèmes abordés. La société de consommation, la perte de soi dans le virtuel, l'exploitation par les compagnies de personnes qui ne peuvent s'en détacher tellement leur utilisation du produit est presque vitale, etc.
Et forcément ce sont des thèmes pas improbables pour le futur, donc ça donne un petit côté flippant à tout ça (comme souvent dans les dystopies, même si elles ne sont pas toutes applicables à notre société).
Sans être révolutionnaire, c'est le genre de bouquin qui peut plaire à une tranche d'âge assez large à mon avis, vu les thèmes abordés, le style et les références, y en a pour un panel intéressant. Et si ça vous motive à lire le livre, sachez qu'une adaptation cinématographique est prévue pour 2017, apparemment.
Citations :
"Je restais donc coincé à l'école, et j'étais comme un gamin qui se serait promené dans la plus grande salle de jeux vidéo du monde sans pouvoir faire autre chose que de regarder les autres jouer."
"Une fois habillé, j'ai ordonné au fauteuil haptique de se déployer, puis j'ai contemplé un instant le dispositif d'immersion. J'étais très fier de tout ce matériel de pointe lorsque je l'avais acheté, mais, depuis quelques mois, j'avais fini par ne voir en ce dispositif que ce qu'il était: un gadget destiné à tromper mes sens pour me permettre de vivre dans un monde qui n'existait pas. Chaque composant n'était autre qu'un barreau de cellule dans laquelle je m'étais enfermé de mon plein gré."
"Le nombre de sans-abri avait augmenté de façon spectaculaire. Des tentes et des abris de carton bordaient les rues, et on avait apparemment transformé les parcs publics en camps de réfugiés."
2011, 404p. (haha)
Editeurs : Michel Lafon
Titre original : Ready Player One