The bitter, deformed brother of the King is secretly plotting to seize the throne of England. Charming and duplicitous, powerfully eloquent and viciously cruel, he is prepared to go to any lengths to achieve his goal and, in his skilful manipulation of events and people, Richard is a chilling incarnation of the lure of evil and the temptation of power.
---------------------------------------
Richard III n'est pas la pièce de Shakespeare la plus connue, mais elle n'en est pas moins bonne pour autant ! Elle raconte l'accession au trône de Richard III par ses magouilles, jusqu'à sa mort.
C'est le premier Shakespeare que je lis exclusivement en anglais (d'habitude c'était français ou version bilingue), et je dois dire que je me suis bien amusée. Entre la façon d'écrire de l'époque, les shakespearismes et les dialogues/monologues complètement improbables, quand on le lit au second degré, c'est une vrai partie de fun.
Richard (qui prendra le nom de Richard III lors de son accession au pouvoir) est le frère bossu et boiteux du roi en place, au début du livre. On apprend qu'il a déjà causé la mort de plusieurs personnes, et qu'il compte bien continuer, pour pouvoir accéder "légitimement" au trône. Seulement ce Duke of Gloucester est quelque peu difforme, assez cruel, et plutôt pas très apprécié du peuple (à raisooooon). Dans sa tête, il est obligé d'être méchant et diabolique, puisqu'il ne peut pas être apprécié pour son physique.
Au travers de cette oeuvre sont abordés la corruption, la soif de pouvoir, le deuil et bien d'autres thèmes. Et parfois on a envie de foutre des baffes à certains personnages qui sont complètement aveugle au destin qui les attend ou résolus à l'accepter alors qu'ils pourraient se carapater. Et parfois de rire plus que de raison aux motifs de mises à mort invoqués. Bon, évidemment, les femmes de la pièce n'ont pas franchement la part belle mais je crois que c'est l'époque qui veut ça (même si j'ai vu bien pire dans des choses bien plus récentes).
L'une des choses que j'adore à propos de lire du Shakespeare en anglais, c'est le rythme. Tout est écrit en décasyllabes (vers de 10 pieds), et quand on le lit à voix haute, ou même dans sa tête, ça sonne vraiment très bien (ou alors c'est mon côté musicienne qui m'influence). L'autre est bien évidemment le style vieil anglais mélangé à des fantaisies de Shakespeare dans les tournures de phrases. Mais je vous laisse savourer :
Citations :
“Now is the winter of our discontent Made glorious summer by this sun of York”
“And therefore, — since I cannot prove a lover, To entertain these fair well-spoken days, — I am determined to prove a villain, And hate the idle pleasures of these days.”
“Bloody thou art, bloody will be thy end; Shame serves thy life and doth thy death attend.”
"A horse, a horse! My kingdom for a horse!"
1592, 171p.
Editeurs : Penguin Books