Anand is a Bangalore success story: successful, well-married, rich. At least, that's how he appears. But if his little factory is to grow, he needs land and money and, in the New India, neither of these is easy to find. Kamala, Anand's family's maid, lives perilously close to the edge of disaster. She and her clever teenage son have almost nothing, and their small hopes for self-betterment depend on the contentment of Anand's wife: a woman to whom whims come easily. But Kamala's son keeps bad company. Anand's marriage is in trouble. And the murky world where crime and wealth and politics meet is a dangerous place for good men, and those who rely on them.
--------------------------
Il y a quelques mois, Léo me disait qu'il avait une liste de bouquins dans laquelle choisir un livre pour son cours d'anglais de cette année. Du coup on l'a épluchée ensemble et je lui ai proposé de lire avec lui celui qu'il choisirait, s'il était dans ma préséléction. Du coup, j'ai acheté le livre choisi et on a commencé à le lire ces derniers temps.
J'suis contente parce que je n'ai jamais vraiment lu de bouquins écrit par un (une ici) auteur indien et que je ne connais pas tant de choses que ça sur la societé indienne, ses coutumes, etc. Ce bouquin étant décrit comme digne d'un Dickens, version indienne, est parfait pour ça. Un peu de vocabulaire indien, différents aspects de coutumes religieuses, comment les gens s'adressent les uns aux autres et bien d'autres choses encore apparaissent au cours de l'histoire d'Anand et celle de Kamala.
Les chapitres alternent entre le point de vue du premier et celui de la seconde. Anand, plutôt riche chef d'entreprise (une usine automobile qui commence à prospérer), marié et père de deux enfants, d'un côté, Kamala, veuve ayant quitté sa famille et élevant seul son fils et travaillant comme domestique pour Anand et sa femme, de l'autre. Et chacun possède sa propre voix, son caractère très réaliste et bien défini.
Le début de l'histoire est assez lent, pose le contexte, nous aide à nous immiscer dans la tête de nos deux protagonistes, comprendre qui ils sont, leurs ambitions, leurs problèmes. Vers la moitié de l'histoire, les éléments perturbateurs arrivent et comment à épicer un peu le récit, le rendre plus palpitant. On se met facilement à la place des personnages en se demandant comment ils vont se tirer de leurs soucis respectifs, en espérant qu'ils y arrivent, parce que dans ce genre d'histoire, on ne sait jamais vraiment si le dénouement va être heureux, tant cela semble réaliste et que la vie ne fait pas forcément toujours des cadeaux. On croit deviner des trucs mais on n'est jamais certain de leur éventuelle réalisation, et parfois, elle n'arrive en effet jamais.
En somme, passé les premiers chapitres, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, et j'ai vraiment apprécié cette découverte du monde par les yeux d'habitants de l'Inde de différents niveaux socio-culturels. Et c'est appréciable que ça ne soit pas par le biais d'une histoire d'amour. Donc voilà, si vous voulez une histoire réaliste, contemporaine indienne, qui ne soit pas un cliché de lecture, voilà votre opportunité !
Citations :
“When things broke down, one kept moving, for to stop was to signal the end. To complain was to waste breath. To fuss was a luxury.”
2013, 350p.
Editeurs : Tinder Press
Titre français : Les Matins de Bangalore